« Rèspèkt anou...! »

6 septembre 2007, par LB

Le refus de l’État d’appliquer la loi et de verser à la Région Réunion l’argent qu’il lui doit pour financer la continuité territoriale pose un grave problème. Et les attaques injustes, mensonges ou procès d’intention lancés contre le Conseil régional n’y changent rien.
En effet, ce dossier est d’une totale transparence et d’une simplicité lumineuse. Si l’on n’est pas de mauvaise foi, il n’y a aucun doute possible : la Région a entièrement raison d’alerter les Réunionnais sur le fait qu’elle ne peut plus verser aux plus pauvres les aides auxquelles ils ont droit pour voyager, tout simplement car l’État ne lui a pas attribué la dotation qui va avec.

Encore une fois, tout est simple, clair et net dans cette affaire : dans le cadre de la loi-programme, l’État doit affecter au budget de la Région une « dotation » pour la continuité territoriale, selon des critères et des procédures tout aussi réglementaires. La Région ayant strictement respecté cette loi et ces règlements, pourquoi l’État refuse-t-il d’assumer ses responsabilités ?

En tout cas, si l’État persistait dans son non-respect de la loi et de ses engagements, ce serait très grave car il priverait des dizaines de milliers de Réunionnais pauvres d’un droit essentiel prévu par la Constitution : la liberté de se déplacer. Cette violation est d’ailleurs déjà aggravée par le fait que les Réunionnais sont traités en citoyens inférieurs.
Est-il acceptable qu’au titre de la continuité territoriale l’État verse chaque année 650 euros par Français de Corse pour parcourir 400 km et seulement 11 euros par Réunionnais pour franchir 10.000 km ? Comme disait Laurent Vergès : « nou lé pa plis, nou lé pa moins, rèspèkt anou...! ».

L. B.


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