Responsabilité

26 août 2004

Confrontée à une menace mortelle, la filière canne de La Réunion ne devra sa survie qu’à la mobilisation unanime de l’ensemble de ses acteurs et, au-delà, à la mobilisation de l’ensemble des Réunionnais. Tant il est vrai que l’importance de ce secteur pour l’île est sans commune mesure avec ses seuls résultats économiques.
Cette large concertation des Réunionnais est absolument nécessaire. Et ce qui vaut pour la canne, vaut également pour la résolution des autres défis auxquels notre pays est confronté. Et ils sont nombreux. Comment créer plus de 200.000 emplois d’ici vingt ans à La Réunion afin de respecter le droit du Réunionnais au travail, alors qu’il y a déjà plus de 100.000 personnes inscrites à l’ANPE et que l’on crée seulement 3 à 4.000 emplois par an actuellement ? Idem pour le droit au logement. Pareil pour la formation, la prévention des effets du changement climatique, les déplacements, la politique des revenus et des prix, la fracture sociale etc...
À cette situation préoccupante dans de nombreux domaines, doit correspondre, plus que jamais, le temps de la responsabilité. On ne comprendrait pas que, face à des enjeux aussi graves, certains s’adonnent encore à des jeux politiciens ou à des comportements démagogiques. Car il n’y a pas d’avenir pour La Réunion sans responsabilité réunionnaise.

J.-M. C.


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