Retour en arrière

19 février 2005

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Comme chacun peut le constater, les inégalités continuent à s’accroître dramatiquement. Une ligne de fracture s’agrandit entre ceux qui ont les moyens de vivre et ceux qui ne peuvent pas accéder à ce que propose la société de consommation. Ainsi, il est révélateur de constater qu’en France, les profits de certains actionnaires s’envolent : 29% d’augmentation chez Renault. Dans le même temps, la situation des travailleurs est loin d’être aussi confortable. La précarité gagne du terrain, et selon la Commission nationale de la négociation collective, les trois quarts des branches proposent des salaires à l’embauche inférieurs au SMIC en France.
À La Réunion, les inégalités ne sont pas réduites, au détriment des moins aisés avec la suppression des emplois-jeunes, la diminution du nombre de contrats permettant aux travailleurs privés d’emploi de vivre plus dignement, la réduction des droits aux soins, la culpabilisation des travailleurs frappés par le chômage via la diminution de leurs droits... la liste est malheureusement bien longue.
Cela montre qu’à ceux qui justifient toutes ces restrictions sociales par la nécessité de faire des économies à la société pour qu’elle puisse survivre à la mondialisation des échanges, on peut répondre que ce n’est pas en faisant le choix politique d’appauvrir la majeure partie des familles que l’on pourra garantir la cohésion sociale à l’heure de la mondialisation ultra-libérale.
Mais force est de constater que cette dernière est l’occasion pour certains dirigeants, notamment le gouvernement actuel, de tenter un incroyable renversement au profit des plus nantis, cassant la solidarité sociale, nous ramenant à une époque où les plus pauvres n’avaient aucun droit.

Manuel Marchal


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