« Retrouver l’intégrité de l’information »

2 mai 2009, par LB

Dans toute l’Histoire de La Réunion, on a rarement vu une union aussi forte et aussi large qu’actuellement, au sein de la population, autour des grandes questions socio-économiques, culturelles, environnementales et politiques du pays. Cette union se fait dans le respect de la diversité des opinions, qui apparaît comme une richesse et un atout à cultiver si nous voulons être le plus nombreux possible à nous rassembler autour d’un projet de développement durable.
On a une nouvelle fois pu constater la force de ce rassemblement et sa dynamique dans les deux manifestations organisées hier à Saint-Denis et à Saint-Pierre à l’occasion du 1er Mai. Ces défilés étaient porteurs de messages clairs au gouvernement, en attendant qu’ils soient à nouveau exprimés dans le cadre des États-Généraux au cours des mois à venir.

Cette union des Réunionnais pour faire bouger les choses et sortir du cycle historique qui se termine, elle s’est aussi exprimée ces derniers jours sous d’autres formes que dans les manifestations soutenues par des mouvements socio-culturels et politiques comme le COSPAR et Kiltir Partou. Nous voulons parler, par exemple, de la plate-forme revendicative élaborée par les trois Chambres consulaires et qui remet en cause de nombreuses orientations de la politique appliquée pendant des décennies, malgré les contre-propositions faites par le PCR.
Nous pouvons citer un autre exemple : c’est le contenu du dernier numéro de la lettre d’information du CERDOM intitulée "Perspectives économiques de La Réunion" et consacrée à la crise. L’éditorial de cette revue n’hésite pas à déclarer que « cette crise est une crise de civilisation » et que, pour reconstruire notre pays, « une première pierre (est) à poser : retrouver l’intégrité de l’information ».

Cela signifie que le rassemblement des Réunionnais pour un développement durable ne doit pas être purement formel, ni trompeur. Il doit s’appuyer sur un projet en réelle rupture avec le "modèle" mortifère que les classes dominantes nous imposent depuis l’abolition officielle du statut de colonie de notre île.
Le monde économique et le monde politique ont une lourde responsabilité à assumer dans ce domaine pour l’avenir ; mais le pouvoir médiatique également. Comme le dit la revue citée plus haut, « rétablir la loyauté et l’intégrité de l’information », c’est « rétablir au niveau personnel l’intégrité de la parole ; dire ce que l’on croit être la vérité pour partager, non pour manipuler ».

L. B.

Spécial 50 ans du PCR

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