Richesses à préserver

29 novembre 2005

Vendredi dernier, l’UNESCO a inscrit à son inventaire 43 nouveaux chefs d’œuvre, déclarés patrimoines immatériels de l’humanité. À cette occasion, le directeur général de l’UNESCO s’est félicité qu’"une grande majorité" de ces œuvres soit "en provenance des pays en développement, et parmi eux un grand nombre du continent africain, qui constitue probablement un des réservoirs les plus riches du patrimoine immatériel".
L’UNESCO souligne l’importance de ce patrimoine "pour l’identité culturelle des communautés détentrices". Parmi les chefs d’œuvre, on trouve le hikaye, un récit populaire palestinien ; les géants et dragons processionnels de Belgique et de France ; la mascarade des makishi en Zambie ; le kabuki japonais ; le muqam ouïgur de Xinjiang en Chine et la danse des conscrits en Moravie, région de la République tchèque.
Ces 43 trésors sont autant de manifestations du génie humain que l’Organisation des Nations Unies en charge de la culture décide de les protéger de "menaces innombrables". Il s’agit en priorité de sauvegarder des richesses menacées par le rouleau compresseur de l’uniformisation véhiculée par la mondialisation libérale. C’est une démarche qui rejoint l’état d’esprit de l’Appel de Nouméa de Paul Vergès et Marie-Claude Tjibaou, lancé en 1999, pour le respect de la diversité culturelle dans le monde.
Car la richesse de ce qu’un peuple peut apporter à la construction du patrimoine humain, ce ne sont pas seulement des monuments de pierre ou des écrits, ce sont aussi des mots et des gestes que l’on a la responsabilité de faire partager aux générations futures.

Manuel Marchal


Signaler un contenu

Un message, un commentaire ?


Témoignages - 80e année


+ Lus