Rien n’est acquis

8 mars 2006

Le gouverneur républicain du Dakota du Sud a signé lundi un projet de loi, soumis par la législature de l’État. Ce texte interdit la quasi-totalité des interruptions volontaires de grossesse.
Une dépêche parue dans “le Nouvel Observateur” relève que "le Dakota du Sud rouvre ainsi le débat aux États-Unis sur l’interruption volontaire de grossesse, 33 ans après sa légalisation par la Cour suprême, en 1973, via la célèbre décision Roe contre Wade".
Selon cette loi, un médecin qui pratique une interruption volontaire de grossesse est considéré comme un criminel dans tous les cas, y compris si l’IVG survient suite à un viol. Seule exception : si la vie de la mère est en danger. La sanction : 5 ans de prison.
Prise deux jours avant la célébration de la Journée internationale de la femme, cette décision est-elle le préalable à un retour 33 années en arrière aux États-Unis ? Beaucoup le craignent sachant que la juridiction suprême de ce pays est progressivement investie par des ultra-conservateurs.
Cet exemple est là pour montrer que rien ne peut être considéré comme acquis et que la tendance parmi les gouvernement libéraux est de faire revenir la société plusieurs dizaines d’années en arrière. C’est ce qui est en préparation dans le droit du travail sous couvert d’adaptation aux contraintes de l’économie d’aujourd’hui. De la même veine que le CNE, le Contrat premier embauche offre comme première perspective une précarité absolue pendant deux ans. C’est aussi un retour plusieurs dizaines d’années en arrière qui montre que rien n’est acquis.

Manuel Marchal


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