Route de Cilaos : la Région Réunion refuse de sécuriser au plus vite

29 janvier 2018, par J.B.

« Les budgets, nous les utilisons en fonction des urgences du moment. Lorsque la NRL sera terminée, nous pourrons sécuriser la RN5 », ce sont les propos tenus par Paul Técher, conseiller régional et maire de Cilaos, rapportés par le « JIR » d’hier. Rappelons qu’un nouvel éboulis plus grave que les précédents à cette fois-ci emporté la chaussée dans le bas de la RN5, route de Cilaos. Les habitants du Petit-Serré et de Cilaos sont donc totalement bloqués. Certains ne peuvent plus rentrer chez eux car ils avaient emprunté un convoi pour sortir du cirque le matin, comptant y retourner le soir.

Cette déclaration d’un élu régional est très inquiétante. La NRL, c’est la route en mer, considérée comme la « route la plus chère du monde » par France 2. Et à ce jour, les promoteurs de ce chantier sont loin d’avoir à leur disposition les matériaux nécessaires pour l’achever. Les travaux qui se poursuivent sont ceux d’un viaduc en mer posé sur d’anciennes coulées de lave. Pour la digue de plusieurs kilomètres qui doit relier ce viaduc à la terre ferme à La Possession, la Région n’a toujours pas donné l’ordre de service. Cela aurait permis au moins à la collectivité d’être dédommagée compte-tenu du retard pris par ce projet.

Faute d’expertise financière en environnementale comme cela a été fait pour le projet de l’aéroport de Notre-Dame des Landes, il est donc impossible de savoir combien coûtera la route en mer, et quelle sera sa date de livraison si jamais le chantier arrive à son terme. Lier la sécurisation de la route de Cilaos à l’achèvement de la route en mer, c’est vouloir repousser à une échéance inconnue le règlement urgent d’une question de sécurité publique relevant de la Région Réunion. C’est aussi avouer qu’à cause du chantier de la NRL, les caisses sont vides pour financer les investissements nécessaires à la sécurité de plusieurs milliers d’habitants et plusieurs centaines de milliers de touristes annuels.

Il est donc temps de stopper le chantier inutile de la route en mer, de relancer les projets prévus dans l’enveloppe obtenues par Paul Vergès et de mener une autre politique à la Région Réunion, afin que le budget nécessaire pour la sécurisation de la route de Cilaos soit débloqué.

J.B.

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