Route en mer : qui empêchera les Réunionnais de décider ?

23 décembre 2014, par J.B.

Nouveau coup dur pour le projet de Didier Robert : France Nature environnement vient de classer son chantier pharaonique parmi les plus destructeurs pour l’environnement. La route en mer rejoint ainsi des noms aussi connus que l’aéroport de Notre Dame des Landes, ou le barrage de Sivens. Ainsi, pour une des associations de défense de l’environnement les plus importantes de France, les 12 kilomètres de côtes entre Saint-Denis et La Possession subiront des dégâts irréversibles.

Ce n’est pas la première condamnation subie par le projet dit de nouvelle route du littoral. Aucune instance environnementale n’a donné un avis favorable. Le Conseil national de protection de la Nature a même voté à l’unanimité contre le projet présenté.
Malgré tout, le gouvernement avait donné suite aux demandes de dérogation présentées par la Région Réunion. Mais cette fois, le contexte est différent.

Dans moins de 12 mois, la France va accueillir la Conférence de Paris 2015 sur le climat. L’objectif de la France, c’est la signature d’un accord remplaçant le Protocole de Kyoto, avec une portée beaucoup plus importante car s’il resterait attaché au principe de la responsabilité commune mais différenciée, il fixerait aussi des contraintes aux pays émergents ce qui n’est pas le cas du Protocole de Kyoto. François Hollande cherche ainsi à entrer dans l’histoire, en devenant le président qui était aux commandes de cette conférence.
C’est pourquoi tous les regards vont se tourner vers la France. Ce pays devra donc montrer qu’il est exemplaire sur le plan du respect de l’environnement.

Aussi, François Hollande est monté au créneau pour faire part de ses propositions face aux coups partis. Il demande que la population soit consultée plutôt que mise devant le fait accompli. Cible de nombreux recours, le projet de route en mer suscite un tollé bien légitime. La proposition du chef de l’État, c’est d’aller vers un règlement démocratique de cette question. Le peuple pourra-t-il décider ?
C’est une exigence minimale à respecter, pour ne pas que la France devienne l’an prochain la risée du monde.

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