RSA : protéger les épargnants

5 septembre 2008, par LB

Le Conseil des ministres du 3 septembre 2008 a consacré la réalisation du RSA qui remplacera le RMI (Revenu Minimum d’Insertion), l’API (l’Allocation Parent Isolé) ainsi que les dispositifs temporaires d’activité. Le financement total sera assuré par un redéploiement de l’existant complété par une somme de 1,5 milliards, prélevée sur des revenus issus du patrimoine et des placements.

Toute la classe politique parisienne est engagée sur le débat du financement. Pour les uns, il ne faut pas créer une taxe supplémentaire, pour d’autres, c’est bien de taxer "le capital" mais en y apportant une dose morale : pourquoi ne pas taxer "également" les plus riches, c’est-à-dire, ceux qui sont couverts par le bouclier fiscal de 50%.

La gauche parlementaire considère le projet sur sa forme car elle estime Martin Hirtch, l’initiateur du projet comme une personnalité de gauche. Dès lors, le débat s’envenime sur la taxation, sans objectif stratégique précis.

Et, pourtant, la contradiction principale réside au niveau de l’Etat dans son rôle de régulation et de redistribution. Il distribue un paquet fiscal à hauteur de 14 milliards annuellement alors que le RSA coûtera 9,5 milliards pour permettre à 4 Millions de personnes de retrouver une activité. S’il y a consensus sur le fond, alors il n’est pas difficile de proposer un transfert de 1,5 milliard du paquet fiscal vers le RSA, sans nouvelle taxe qui pénaliserait les petits épargnants qui devraient, au contraire, être encouragés à économiser, au lieu de tomber dans la folie de consommation.

L.B.

RSA - RSTA

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