Se développer ensemble

1er août 2007, par LB

Rappelons ici l’enjeu de la négociation actuelle entre autorités européennes et françaises sur les Accords de partenariat économique (APE) entre l’UE et les pays ACP d’Afrique orientale et australe. Ces APE doivent être appliqués le 1er janvier prochain, dans cinq mois jour pour jour.
Ils vont associer La Réunion à une zone régionale de libre échange et donc exposer notre île à la concurrence des pays voisins. Une représentante de la Commission européenne vient d’effectuer une visite à La Réunion pour en débattre avec nos responsables politiques et économiques.

Cette visite a permis à ces derniers de rappeler que La Réunion se veut ouverte aux échanges avec ses voisins mais que ces relations doivent intégrer à la fois les handicaps et les atouts de notre île.
Interrogé hier à ce sujet, le président de l’ADIR (Association pour le développement industriel de La Réunion) nous a rappelé qu’il faut préserver l’économie de La Réunion dans ce nouveau contexte. Pour Maurice Cérisola, « le maintien de l’octroi de mer est un moyen essentiel de nous défendre pour être à la fois plus efficaces et plus ouverts en valorisant nos atouts ».

La plate-forme de l’Alliance souligne cet enjeu des APE et rappelle que « l’État doit veiller à la sauvegarde des intérêts de La Réunion dans la négociation en cours. (...) Les APE représentent pour nos voisins ACP, comme pour La Réunion elle-même, autant de dangers que d’opportunités. C’est la prise en compte ou non de nos intérêts et de notre situation spécifique originale, dans l’esprit de l’article 299.2 du traité d’Amsterdam, qui déterminera l’impact positif ou négatif des APE pour La Réunion ».
C’est aussi l’esprit du co-développement solidaire. Se développer ensemble.

 L. B. 


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