Se libérer du manichéisme

13 mars 2007

Dimanche soir, Jacques Chirac a annoncé qu’il ne solliciterait plus les suffrages des électeurs lors de la prochaine élection du président de la République française. Il en a profité pour faire un bilan de sa très longue carrière politique, au cours de laquelle il a exercé d’importantes fonctions à la tête de l’État.
Ce bilan, qu’il a présenté avec beaucoup d’émotion, se voulait positif, même si le chef de l’État est conscient qu’il reste beaucoup de chemin à parcourir. Un bilan donc en demi-teinte qui, sur bien des points, sonne plutôt comme un programme encore à réaliser...

Est-ce pour cette raison que divers commentateurs se livrent à ce propos à des jugements à la fois péremptoires, simplistes et manichéens ? Autrement dit, pour les uns, tout est bon ; et pour les autres, tout est mauvais.
C’est ce qui ressort en particulier des commentaires de Margie Sudre et de Gilbert Annette diffusés hier matin par Radio-Réunion. Pour la députée européenne UMP, Chirac c’est bien ; pour le secrétaire fédéral du PS, Chirac c’est mal. Qu’est-ce que les Réunionnais ont à gagner à entendre des inepties aussi réductrices ?

Rien. Car la vérité n’est jamais entièrement d’un côté ou de l’autre. Elle est toujours partagée et à rechercher.
Assumer nos responsabilités citoyennes et réunionnaises, c’est analyser concrètement une situation concrète pour voir comment la transformer ensemble. C’est se libérer du manichéisme et ne pas voir tout le mal dans un camp et tout le bien dans l’autre. Nous savons par expérience tous les dégâts qu’entraîne l’alignement aveugle sur telle ou telle position. Surtout si elle est importée.

L. B.


Signaler un contenu

Un message, un commentaire ?


Témoignages - 80e année


+ Lus