Se réapproprier la politique

5 juillet 2005

Pour de nombreux observateurs, le résultat du référendum sur le projet de Constitution européenne traduisait la première concrétisation électorale de la mobilisation de ceux qui militent pour une alternative à la domination de la mondialisation libérale. C’est un mouvement qui rassemble au-delà des partis politiques, qui associe également des forces vives de la société civile. Le 29 mai dernier, ce mouvement avait une signification particulière à La Réunion avec en particulier le travail du Collectif pour le “non” au projet de traité constitutionnel européen. Le 17 juin dernier, le Collectif a présenté ses propositions à la suite des perspectives ouvertes par le rejet massif de la “Constitution Giscard”. Il s’agit notamment de construire un projet pour La Réunion, avec les Réunionnais.
Dans cette dynamique, renforcée par le rejet d’un texte ultra-libéral par plusieurs peuples d’Europe, a lieu la plus grande manifestation jamais organisée en Écosse. La marche de samedi dernier a montré aux dirigeants des pays les plus riches de la Terre que la mobilisation pour une alternative à la mondialisation libérale ne faiblit pas. Plus de 200.000 personnes ont marché pour que le système économique dominant cesse de tuer un enfant toutes les trois secondes. Ce mot d’ordre était partagé par le million et demi de participants aux 10 concerts qui se sont déroulés le même jour.
Ce mouvement altermondialiste est porteur de propositions. Ce sont les citoyens qui se réapproprient la politique, pour être les véritables acteurs des décisions qui les concernent. La Réunion n’est pas à l’écart de ce mouvement, le résultat du 29 mai en est la preuve. Et les enseignements tirés du scrutin vont dans ce sens : davantage de Réunionnais veulent s’impliquer politiquement afin de construire un projet pour La Réunion.

Manuel Marchal


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