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Sécheresse à Mayotte, conséquences à La Réunion

lundi 20 février 2017, par J.B.

À Mayotte, la saison des pluies n’est toujours pas là. La faute à un retard de quatre mois d’un phénomène appelé « thalweg de mousson ». Les habitants sont alimentés en eau potable par deux réservoirs. Pour faire face à la pénurie d’eau, le réseau est fermé deux jours sur trois dans le Sud de l’île. La préfecture recommande de s’approvisionner aux fontaines, appelées rampes d’eau, même en cas de retour de l’eau au robinet, car cette dernière n’est pas potable.

La dernière réunion du Comité sécheresse de Mayotte indique que la saison des pluies pourrait commencer au mois de mars. Mais en attendant, l’extension à tout le département des « tours d’eau », c’est-à-dire des coupures d’eau pendant au moins toute une journée, n’est pas à exclure.

Mayotte fait face simultanément à deux phénomènes. Ce sont la croissance démographique, et les effets du dérèglement climatique. La sécheresse actuelle est en effet un phénomène inhabituel, provoqué par une perturbation de la mousson. La démographie de Mayotte l’amènera à atteindre 470.000 habitants en 2050. Tout cela se passe sur un territoire six fois plus petit que La Réunion.

Avec le changement climatique, le retard de la saison des pluies pourrait se reproduire. Dans l’urgence, les autorités ont envisagé de faire venir un tanker chargé d’eau potable. La difficulté de ce projet est de mettre en œuvre les infrastructures permettant à l’eau contenue dans les cales du navire d’être injectée dans le réseau d’eau potable. La Réunion a été citée comme possible source d’approvisionnement de l’eau destinée à Mayotte, alors que notre île subit elle aussi les effets de la sécheresse. Cela signifie que la crise de l’eau à Mayotte pourrait avoir des conséquences à La Réunion.

Si à La Réunion la situation n’est pas aussi dramatique qu’à Mayotte, force est de constater que depuis plusieurs années la tendance est à plus de sécheresse. D’où l’importance de mettre en œuvre des moyens pour recueillir au maximum l’eau qui tombe du ciel et d’éviter de gaspiller l’eau potable en l’utilisant pour des tâches qui pourraient être accomplies par de l’eau recyclée.

J.B.


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