Sécu : la fièvre monte

12 mai 2004

Philippe Douste-Blasy dévoilera son projet de réforme de l’assurance maladie au Conseil des ministres le 16 juin. Et tout porte à croire que son texte ne comprendra aucune des propositions faites par les syndicats, partenaires, usagers et parlementaires... Car les “négociations” annoncées n’en sont pas : ce ne sont seulement que quelques rencontres, avec remise de "fiches". Et les solutions avancées par le Premier ministre, avant même la fin des dites “consultations” (contribution individuelle non remboursable par consultation et nouveaux déremboursements), sont une preuve flagrante de cette volonté de “garder la main”.
La stratégie amorcée par le gouvernement semble maintenant se dessiner : d’une part, afficher publiquement une volonté de concertation, mais de l’autre, faire ce que bon lui semble. Cette stratégie a pour but d’éviter toute manifestation publique, comme celles qui ont eu lieu, l’an passé, sur la question des retraites.
En faisant croire qu’il cherche la négociation, et que ce sont les syndicats qui “bloquent” - quand bien même ceux-ci seraient divisés -, le gouvernement veut éviter de nouveaux mouvements sociaux, notamment avant les élections européennes. Il veut faire passer sa réforme “en douceur”... Mais les syndicats organisent la riposte et appellent à la mobilisation.
À La Réunion plus qu’ailleurs, les plus démunis perdront beaucoup dans cette “réforme”.

D. B.


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