Service public affaibli, inégalités en hausse
vendredi 20 avril 2018, par
La création d’un service public est un des moyens de corriger les inégalités. En effet, il donne à tous l’accès au même service. Ce n’est pas gratuit, car c’est financé par l’impôt. Si cet impôt est calculé selon les revenus, et que la contribution a payé augmente en termes de pourcentage en fonction des revenus perçus, alors ce sont les plus riches qui contribuent le plus au fonctionnement de ces services publics.
Le gouvernement a pris comme décision de diminuer les impôts payés par les plus riches. Autrement dit, leur participation aux services publics a diminué. Ces derniers ne peuvent alors plus avoir la même qualité, car leurs moyens sont en baisse. Comme si cela ne suffisait pas, le gouvernement veut baisser le nombre de fonctionnaires et fixe comme perspective une fonction publique sans titulaire, soit la disparition du recrutement par concours et de la garantie de l’emploi, qui est un atout d’impartialité.
Pour une personne aisée financièrement, la dégradation du service public peut se compenser par le recours aux services privés. Pour les plus démunis, cela n’est pas possible car ils n’ont pas suffisamment d’argent pour payer le privé. Ils n’ont donc d’autre choix que de subir la dégradation du service public. L’affaiblissement de ce dernier a pour résultat de diminuer son rôle dans la lutte contre les inégalités. En conséquence, ces dernières vont continuer à se creuser encore plus rapidement.
J.B.
Messages
21 avril 2018, 19:02, par Arthur
"Faut-il sauver les services publics ?" est le titre du dernier très bon hebdomadaire (sans publicité comme un autre célèbre canard centenaire). "Le 1". Bien évidemment, on connait la réponse même si certains voudraient tout chambouler pour soit-disant plus d’efficacité, pour pas dire rentabilité. Et dire que l’on essaie (j’espère en vain) de nous faire croire que les compagnies privées ferroviaires se chargeront aussi des lignes les moins rentables comme le fait la SNCF et les régions lorsqu’elles financent les TER. Train de retour, comme on espère ici aussi un jour, le plus tôt possible, enfin un TER-PEI sous les tropiques, électrique, climatisé, rapide, créateur d’emplois durables, raisonnables. Arthur et famille qui adore le rail, d’ici et d’ailleurs comme à Maurice, Madagascar...