Services publics et égalité collective

10 juin 2006

Ce samedi est une Journée nationale pour la défense des services publics. En effet, ces services sont de plus en plus mis à mal par des responsables politiques défendant avant tout les intérêts des classes dominantes. Celles-ci exigent des décideurs qu’ils privatisent les services publics afin qu’elles puissent réaliser le maximum de bénéfices sur ces nouveaux marchés. Cela se fait aux dépens des citoyens qui ne peuvent plus supporter l’augmentation des coûts de ces services.

Des institutions comme l’Organisation mondiale du commerce (OMC) et l’Union européenne (UE) sont les principales courroies de transmission de cette politique.
C’est pourquoi la remise en cause des services publics d’État était au cœur du débat lors du référendum du 29 mai 2005 sur le projet de Constitution “Giscard” pour l’UE. C’est aussi une des principales raisons pour lesquelles une large majorité de citoyens a dit “non” à ce projet.

Le rejet de ce texte a été encore plus fort à La Réunion que dans l’hexagone car les Réunionnais sont très attachés aux services publics. Ils savent que s’ils ont réussi à arracher l’égalité sociale individuelle, ils sont encore loin d’avoir atteint l’égalité collective avec les métropolitains, notamment en termes d’accès aux services publics. Ainsi, en termes d’encadrement dans les administrations, quantitativement, nous sommes la dernière des régions françaises. On en a vu les conséquences dramatiques, par exemple, à l’occasion de l’actuelle épidémie de chikungunya.
Voilà pourquoi la réalisation de l’égalité collective entre La Réunion et l’hexagone sera un des enjeux essentiels des prochaines échéances électorales.

L. B.


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