La Réunion connait ces jours ci un grand incendie au Maïdo, plus de 200 hectares de forêt protégée ont été perdues. Certains vont chercher le criminel, mais le criminel, c’est nous tous. Le réchauffement climatique n’est plus aujourd’hui une peur lointaine, mais une réalité, avec laquelle nous devons apprendre à vivre.
Dans son premier rapport de 1990, le GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) observe que les émissions dues aux activités humaines accroissent sensiblement la concentration dans l’atmosphère des gaz à effet de serre (dioxyde de carbone, méthane, chlorofluorocarbones, oxyde nitreux) et renforcent l’effet de serre naturel. Le GIEC établit quatre scénarios d’émissions futures qui vont du scénario A (aucune mesure n’est prise) aux scénarios B, C, D (correspondant à des degrés de réglementation croissants). Il prévoit un doublement des concentrations équivalentes de dioxyde de carbone par rapport aux niveaux préindustriels entre 2025 et 2050 pour les scénarios A à C, et 2100 pour le scénario D. En prévision de la conférence de Katowice de 2018 sur les changements climatiques (COP24) les collaborateurs scientifiques du groupe d’étude y exposent de nouveau les conséquences du réchauffement déjà en cours, et particulièrement la menace de dépassement au-delà de 1,5 °C de réchauffement par rapport aux niveaux préindustriels. Des vagues de chaleur répétées, une extinction de nombreuses espèces, voire la déstabilisation des calottes polaires entraînant une montée des océans y sont présentées sur le long terme.
La Conférence de Paris de 2015 sur les changements climatiques a eu lieu du 30 novembre au 12 décembre 2015 au Bourget en France. Elle est à la fois la 21e conférence des parties (d’où le nom COP21) à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC) et la 11e conférence des parties siégeant en tant que réunion des parties au protocole de Kyoto (CMP11). Chaque année, les participants de cette conférence se réunissent pour décider des mesures à mettre en place, dans le but de limiter le réchauffement climatique. Un accord international sur le climat, applicable à tous les pays, est validé par tous les pays participants, fixant comme objectif une limitation du réchauffement mondial entre 1,5 °C et 2 °C d’ici 2100.
Mais aujourd’hui ou on est -on ? Les objectifs de la COP 21 n’ont pas été respecté submergé par une vague populiste anti-climat. L’une des premières actions du Président Trump a été de retirer les Etats-Unis de la CNUCC. Il en est de même pour Bolsonaro ou autres. L’euro député Pierre Larrouturou, alors qu’il est rapporteur du budget pour le Parlement européen, entame une grève de la faim pour alerter sur les risques d’un refus par le Conseil européen, d’une taxe sur les transactions financières dans l’Union européenne, votées par le Parlement à une large majorité depuis le 28 octobre. A La Réunion le locataire de la Région se souvient ces jours-ci du réchauffement climatique, mais il convient de lui rappeler qu’il lui aurait suffi de suivre le plan préparé par Paul Verges et nous aurions atteint l’autonomie énergétique et nous aurions un tram train à énergie durable aujourd’hui. Il est bon de se rappeler ces faits dans une période trouble. Le pouvoir politique est primordiale pour une baisse globale des émissions des gaz à effets de serre. IL appartient à chacun de choisir la voie qu’il veut, soit l’extinction de notre civilisation à terme, soit un nouveau monde ou nature et humain vivent en harmonie.
« L’homme se doit d’être le gardien de la nature, non son propriétaire » Phillipe Saint Marc