Si on nous avait écoutés...

6 février 2007

Si on avait écouté les amis de Raymond Vergès et de Léon de Lépervanche dans les années 50, on n’aurait pas supprimé le train, on l’aurait modernisé et on aurait ainsi doté La Réunion d’un moyen de déplacement collectif performant qui nous aurait évité bien des retards et des dégâts sur les plans humain, économique, social, environnemental etc.

Si on avait alors écouté l’ingénieur Émile Hugot, le docteur Raymond Vergès et le professeur Henri Lapierre, puis les conseillers généraux Paul Vergès, Bruny Payet et bien d’autres, on n’aurait pas construit la liaison routière Saint-Denis-La Possession au pied d’une falaise “pourrie” et l’on aurait évité aux Réunionnais bien des drames et des pertes d’argent.

Si en 1979, on avait écouté Paul Vergès et Élie Hoarau quand a été construite la centrale hydro-électrique de la rivière de l’Est, elle n’aurait pas été réalisée en bord de mer mais à mi-hauteur et aujourd’hui 500.000 mètres cubes d’eau potable n’auraient pas été rejetés chaque jour dans l’océan. Cette eau aurait pu profiter à tous les Réunionnais grâce au réseau d’interconnexion prôné dès cette époque par ces responsables.

Si les gouvernants des trente dernières années avaient pris en compte les propositions réunionnaises comme celles exposées dès 1975 dans “Le Plan de survie” du PCR ou en 1995 dans son projet “Égalité et développement”, imagine-t-on les erreurs évitées et les progrès que nous aurions pu faire ?

En tirant ces leçons du passé, les Réunionnais pourront se rassembler majoritairement et se mobiliser pour exiger des prochains décideurs parisiens qu’ils les écoutent.

L. B.


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Témoignages - 80e année


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