Situation plus grave qu’en 2009

31 janvier 2014

Lancée depuis hier, la grève des stations service s’est étendue à tout l’Outre-mer. Il faut remonter à 2009 pour retrouver pareille étendue dans un mouvement. Des deux côtés, personne ne veut céder, et pas de négociation à l’horizon. Cela risque donc de faire durer le conflit, tant que la concertation ne reprendra pas.

En 2009, tout était parti d’une revendication demandant la baisse des prix des carburants. Le mouvement s’était élargi car la liaison a été faite avec des besoins exprimés par toutes les couches de la population.
Des mouvements se sont créés pour faire aboutir ces demandes. C’était le COSPAR à La Réunion, le LKP en Guadeloupe ou le Mouvement du 5 février en Martinique.
Dans notre île, trois grandes manifestations avaient rassemblé des dizaines de milliers de personnes. Elles ont permis d’obtenir des avancées notables. Outre la baisse des prix des carburants et du gaz, la population avait gagné un gel des loyers des logements sociaux, une baisse des tarifs bancaires et la mise en place d’une liste de plus de 250 produits de grande consommation, dont le prix diminue de 5 à 20%.
Sur le plan des revenus, la mobilisation a permis d’obtenir une revalorisation pouvant aller jusqu’à 150 euros pour les salaires les plus bas.

Depuis lors, la grande distribution et les compagnies pétrolières ont peu à peu rogné ce qui a été gagné. Mais c’est l’an dernier que le coup de grâce a été donné avec la fin des 150 euros de bonus. Tout d’abord, le gouvernement a décidé de ne pas prolonger le RSTA à compter du mois de juillet. Puis il s’est désengagé de sa participation aux 50 euros du bonus COSPAR, ce qui a signifié la suppression de ce gain pour des travailleurs.

5 ans après les événements de 2009, la situation sociale est beaucoup plus tendue car la crise s’est aggravée.

 J.B. 

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