Solidarités réunionnaises

5 avril 2006

Pour la première fois sans doute, après un éboulement sur la route littorale, la question de sa réouverture ne semble pas aller de soi. Le processus mis en œuvre en pareil cas - déblaiement, purge éventuelle de la falaise, renforcement de la sécurité, inspection et décision - apparaît pour le moins inopérant cette fois.
Ce qui rend la décision particulièrement difficile, c’est qu’il faut à la fois conjuguer la logique économique et la nécessaire sécurité des usagers. Or, précisément - et les Réunionnais le ressentent bien -, il semblerait qu’on ait largement dépassé la cote d’alerte en termes de sécurité. Sécuriser immédiatement et réellement la circulation sur la route actuelle relève apparemment de la quadrature du cercle.

Il y a donc un risque de fermeture prolongée ou définitive de la route. Alors, que faire en attendant ? Malgré toutes les difficultés entraînées par cette fermeture - ou à cause d’elles -, l’occasion nous est peut-être donnée de réfléchir, de débattre, de nous concerter entre Réunionnais de toutes opinions, comme le préconise l’association d’Ibrahim Dindar, afin d’imaginer et de mettre en œuvre de nouvelles solutions :

- dans l’aménagement du territoire, des lieux de travail et des lieux de résidence, dans l’organisation de nos vies ;

- dans nos modes de déplacements et nos moyens de transports.

Les initiatives foisonnent déjà (hébergement provisoire, co-voiturage...) et elles vont se multiplier. À coup sûr, ces solutions nouvelles, aussi modestes soient-elles, concourront à l’indispensable changement des mentalités permettant de créer de nouvelles solidarités réunionnaises.

L. B.


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