Supermarché

4 août 2004

Hier, le bilan de la catastrophe d’Asuncion au Paraguay s’est encore alourdi : au moins 367 personnes ont été tuées dans l’incendie d’un centre commercial. Et plusieurs témoignages accusent : ordre aurait été donné d’empêcher les victimes de sortir de la fournaise tant qu’elles n’auront pas payé leurs achats.
Que cette affirmation soit vérifiée ou non, il ressort qu’elle a été évoquée pour expliquer l’ampleur de la tragédie. En tout cas, celle-ci nous fait penser à un autre fait : une des principales conséquences de la mondialisation ultra-libérale est que pour les maîtres et les profiteurs de ce système, l’être humain n’a de valeur que dans la mesure où il est un consommateur solvable, c’est-à-dire capable de payer.
De ce fait, des dizaines de milliers de personnes meurent chaque jour de mort évitable, en raison d’un partage inégal des richesses de la Terre, créées par le travail. Ces personnes meurent de faim et de misère, de maladies causées par la pollution et de maladies dont le remède est connu depuis longtemps... Elles meurent dans un silence médiatique assourdissant.
Rares sont en effet les informations sur les dégâts considérables et quotidiens de la guerre menée contre les pauvres par les promoteurs de la mondialisation ultra-libérale. Ces derniers cherchent à imposer leur façon de penser : hors de la consommation et du tout-marché mondial, point de salut.
Heureusement, il y a des gens qui luttent partout sur la Terre pour que l’humanité ne reste pas prisonnière du supermarché mondial de la mort.

M. M.


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