“Temps partiel subi”

24 octobre 2005

Selon une étude de l’INSEE publiée vendredi, 1,2 million de personnes étaient en situation de sous-emploi, soit près de 5% des actifs ayant un travail. Cette situation concernait des femmes dans huit cas sur dix et la probabilité d’occuper un temps partiel non voulu était plus forte chez les moins de 25 ans, les non-diplômés et les étrangers.
Ces emplois, qui sont pour plus de la moitié d’entre eux à mi-temps voire moins, ne cessent d’augmenter en nombre et se trouvent presque exclusivement dans le secteur tertiaire (services). On les trouve d’une manière générale dans les emplois précaires (CDD, emplois aidés).
Les personnes sous-employées travaillent une vingtaine d’heures par semaine en moyenne et souhaiteraient être à plein temps. Au bout du compte, l’INSEE constate qu’un actif sur cinq ayant un emploi a une durée de travail qu’il juge insatisfaisante.
Le nombre de sous-employés n’a cessé d’augmenter entre 1990 et 1998, passant de 3,6% à 6,6%. Puis, avec la décrue du chômage, ils ont régressé jusqu’au début de 2002, avant de repartir à la hausse pour atteindre 4,8% des actifs ayant un emploi l’an dernier.
D’une manière écrasante, ce sont les femmes qui sont sous-employées (environ 8,5% contre 2% chez les hommes). Chez les jeunes (20-24 ans), ce taux atteint 9,5% des actifs occupés en sous-emploi. Ainsi, le fait d’être une jeune femme fait exploser ce chiffre : 15,7% des actives à temps partiel voudraient travailler plus.
Autre facteur discriminant, la nationalité. L’INSEE note que "les étrangers sont beaucoup plus souvent sous-employés que les Français : 7,6% contre 4,7%".


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