Test PCR : les riches d’abord ?

24 septembre 2020, par Bertrand Ancelly

Scandale des laboratoires qui font payer plus cher pour dépister des patients. Certains laboratoires d’analyse sont prêts à donner la priorité aux patients qui paient plus que les autres. Ces pratiques sont totalement illégales. Tout laboratoire qui mettrait en place un tel système serait dans l’illégalité car le fait de faire payer l’accès à un test va a l’encontre de la politique de test menée en France. Aucune raison valable ne justifie le fait de se faire de l’argent sur le dos des Français simplement pour rendre un résultat plus rapide. Le test PCR classique prend en moyenne 24h alors que ce test unitaire dure 30 minutes et réglé à 100 euros. Nous voyons clairement que ces tests ne sont pas homologués, en plus du prix. Ni légal, ni réglementaire et surtout contraire à toutes les règles de la profession.

Cette affaire de test n’est pas nouvelle. Il n’y a pas d’anticipation de ce gouvernement depuis le début de cette crise. Après le manque de masque lors du confinement, c’est à nouveau un problème de tests qui se pose. Il y a clairement un problème avec ce gouvernement. Ce qui nous manque c’est une responsabilité de l’Etat, dont un chef de l’Etat performant. On ne peut pas supporter qu’il y ait un marché au noir. Il ne peut y avoir de trafic autour de ces tests.

En plus d’avoir un gouvernement inefficace et impréparé, nous avons des laboratoires qui utilisent la situation chaotique généralisée générée par la politique de tests du gouvernement pour s’assurer des profits. Cela s’explique en partie par une gestion catastrophique du dépistage, avec des délais de plus en plus longs et des infrastructures défaillantes. Comment expliquer qu’il faut parfois attendre plus d’une semaine pour obtenir le résultat de son test dans les zones les plus touchées par le virus.

Les syndicats se sont battus pour que ces tests soient à la disposition de tous les Français, pris en charge à 100 % par la sécurité sociale. Aujourd’hui, d’un point de vue éthique, juridique, on ne peut pas facturer et prendre l’argent des Français. Il ne faudrait pas oublier que les premiers touchés de ces pratiques sont les travailleurs précaires, jeunes, qui sont obligés de rendre des comptes à leur patron en cas d’absences.

Bertrand Ancelly

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