Toush pa nout travay !

27 octobre 2007, par J.M.C.

La mobilisation des Techniciens et Ouvriers de Services (TOS) ne faiblit pas. Ces précaires de l’Éducation nationale restent déterminés et veulent sauvegarder leur emploi. Combien sont-ils ? 300 à 600 aujourd’hui pour l’ensemble de l’île. Et combien seront-ils demain ?

La situation de ces précaires qui arrivent en fin de contrat et à qui l’Éducation nationale annonce le non-renouvellement de celui-ci dure depuis longtemps. C’est une situation totalement inadmissible. Ces jeunes, sous contrat déterminé, ont bénéficié d’un dispositif mis en place à l’époque par Martine Aubry qui consistait pour l’État à apporter son concours à la création de Métiers nouveaux sur la base de l’existence de besoins nouveaux. Le seul hic est venu du gouvernement Jospin qui a mis un terme à ce dispositif en proposant une sortie dégressive sur deux ou trois ans, à charge pour les associations ou les Collectivités qui utilisent leurs services de prendre le relais du financement. C’est un cas typique où l’État est prompt à inventer des solutions précaires, puis les fait supporter par les contribuables locaux.

Du coup, c’est l’État lui-même qui donne le mauvais exemple. Tous les emplois-jeunes, employés par l’État, arrivés au terme de leur contrat ont été remerciés. Dans l’Éducation nationale, notamment, c’est par charrettes entières qu’ils ont été évacués. Certains, après 7 années de bons et loyaux services. La majorité d’entre eux avaient bien évidemment investi pour pouvoir assurer leur mission dans de bonnes conditions. Ils se retrouvent aujourd’hui à la rue et endettés.

Mais, plus grave encore, quand l’État transfère le personnel statutaire (TOS) aux Collectivités, il ne prévoit pas le financement de la pérennisation de ces emplois qu’il a lui-même déterminés dans le temps. Alors, il faut inviter les Réunionnais à réclamer à l’État le respect de ses engagements envers la jeunesse.

J.-M. C.


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