Tout pour l’usinier

13 novembre 2007, par J.M.C.

Les planteurs de cannes à sucre dénoncent régulièrement l’accord scélérat de 1969.
Avant 1969, les rapports entre l’usinier et les producteurs de cannes étaient très simples : le planteur était propriétaire de ses cannes et également des sous-produits. L’usinier était un façonnier qui se faisait payer pour son travail d’extraction de sucre, mais il n’était pas propriétaire des sous-produits. Il est vrai aussi à cette époque, l’usinier était lui-même planteur de cannes à sucre.

Après l’accord de 1969 qui a été imposé par Jean-Paul Virapoullé et le syndicat la Fédé canne, les planteurs ont changé de statut. Ils sont devenus de simples producteurs de cannes et vendeurs de matières premières. L’usinier achète la matière première et devient ainsi propriétaire de tous les sous-produits. Sitôt cet accord réalisé, l’usinier a organisé la profession à son profit, en particulier en fermant des usines et en vendant ses terres. S’il a été contraint à lâcher quelques subsides, c’est uniquement sous la pression de planteurs de cannes à sucre, en particulier à propos de la bagasse.

À chaque fois, la rengaine était la même : « nous ne gagnons pas d’argent ». Les planteurs n’ont jamais cru à une telle affirmation. Heureusement ! Car dans le “Quotidien” d’hier, nous apprenons que les distilleries de Rivière du Mat, Savannah et Isautier, produisent ensemble 13 millions de litres de rhum. Sur la recette attendue, pas 1 centime n’ira dans la poche du planteur.

J.-M. C.


Signaler un contenu

Un message, un commentaire ?


Témoignages - 80e année


+ Lus