Trop de réfugiés et de déplacés dans le monde

10 décembre 2020, par Bertrand Ancelly

C’est un communiqué du Haut-commissaire de l’ONU pour les réfugiés, qui a révélé un nombre improbable de réfugiés et déplacés dans la monde, soit 1% de la population mondiale. C’est un record jamais atteint. Cela s’explique en partie par la pandémie de covid-19 qui saisit le monde entier mais pas seulement.

Camp de réfugiés en Afrique du Nord. Photo By DFID - UK Department for International Development [CC BY 2.0 (http://creativecommons.org/licenses/by/2.0)], via Wikimedia Commons

Selon l’ONU, il y aurait 29.6 millions de réfugiés et autres personnes déplacées de force hors de leurs pays. Il pointe également le fait que les déplacements forcés ont été doublé, signe d’une absence de paix dans plusieurs états.

Malgré les différents appels survenus, aucun changement n’a été constaté, notamment en faveur d’un cessez-le-feu mondial pendant la pandémie ou encore la fin des persécutions. Car si des tensions existent, elles sont dues a des problèmes distribution, à la spéculation, aux conflits ou a une mauvaise gouvernance et non à la population. Le monde reste aujourd’hui encore en proie à de nombreux conflits qui représentent une entrave sérieuse au développement des populations. Pour cette raison, il parait urgent d’engager un processus de prévention afin de faciliter un développement plus harmonieux et équitable.

Plus grave encore, ce rapport souligne que certaines mesures drastiques prises pour freiner la propagation du Covid-19 ont rendu plus difficile l’accès des réfugiés à la sécurité. Ce n’est pas moins de 168 pays qui avaient fermé totalement ou partiellement leurs frontières lors de la première vague, réduisant ainsi fortement leur accès à certain territoires et par la même occasion, à une sécurité non assurée dans leur pays d’origine. La violence perpétuelle en Syrie a entrainé de nouveau déplacement au cours du premier trimestre de l’année, correspondant à la première vague du Covid-19. D’autres déplacement enregistrés dans la région du Sahel central en Afrique, où les civils sont soumis à des « violences inqualifiables », de type viols.
Chaque pays devrait trouver des solutions pour que leur système d’asile soi totalement ou partiellement opérationnel, tout en veillant à ce que les mesures soient prises pour freiner la propagation du virus.

Il est temps de regarder la réalité en face, celle qui dérange le sommeil politique de certains et affleure à peine la bonne conscience des autres : nous sommes entrés dans un monde de mobilité, de flux migratoire mondialisés, un monde dans lequel aucun décrets n’empêchera personne de se déplacer. Chacun doit veiller à limiter le désastre qui se jour chaque jour, mêlant l’indifférence souverainiste de certaines états. Au moment où chacun cherche son petit confort dans son coin pour oublier les drames sanitaires que nous subissons en Europe, il est urgent de penser à celle et ceux qui voyaient dans ce refuge les premières frontières de l’espoir qui risquent chaque jour d’y trouver leur bonheur et d’une protection

Bertrand Ancelly

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