Trump attaqué de l’intérieur

21 février 2019, par J.B.

Il se disait le plus puissant. Il engage une guerre économique et commerciale, sanctionne des pays souverains, brise les accords multilatéraux, refuse de verser sa part à l’Unesco, humilie les Palestiniens, retire sa responsabilité dans la conduite des affaires du monde, etc. “América First,” hurlait-il. Pour illustrer le slogan, 2 points forts : l’érection d’un mur le long de la frontière avec le Mexique et la baisse de la dette du pays. Non seulement la dette ne baisse pas mais pour pouvoir financer la construction de son mur que personne ne veut, il décrète l’urgence nationale.

Trop c’est trop ! 16 Etats poursuivent le Président des Etats-Unis en justice. Ils contestent sa décision de décréter l’urgence nationale pour obtenir le financement prioritaire de son mur. La charge est menée par le Procureur général de Californie Xavier Becerra, soutenu par ses homologues des autres Etats protestataires [1]. L’objectif pour les plaignants est “d’empêcher Trump de violer la Constitution et la séparation des pouvoirs, de voler l’argent des Américains et des Etats que le Congrès a légalement attribué”, selon un tweet du Procureur.

Dans une autre communication, le PG souligne que « la déclaration d’urgence de l’administration Trump, la construction non autorisée du mur frontalier, et toute réaffectation illégale des fonds attribués par le Congrès » est anticonstitutionnelle. Il a même diffusé sur tweeter, le canal préféré de Trump, le texte de la plainte. La Chambre des Représentants à majorité Démocrates avait refusé les 5,7 milliards nécessaires pour construire son mur. L’homme qui se disait le plus puissant de monde pourra-t-il tenir ce bras de fer inédit qui lui vient de l’intérieur ?

J.B.

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