Trump se passe de ses “conseillers stupides”

13 juillet 2018, par Ary Yée-Chong-Tchi-Kan

Il se rapporte que lorsque Trump voulait féliciter Poutine pour sa ré-élection le 18 mars 2018, il en a été dissuadé par ses conseillers officiels. Il n’en a eu cure et s’en est ouvert à Poutine. Ambiance avant la rencontre du 16 juillet.

En plein JO en Corée du Sud, Kim Jung Un lance une invitation à Trump qui répond aussitôt sans en référer préalablement à ses “conseillers”. La situation était très tendue et la probabilité que la rencontre réussisse était très mince. Cela s’est bien passé à Singapour le 12 juin. Cette fois-ci avec Poutine, Trump a déjà donné le ton. En pleine coupe du monde de foot, en Russie, Trump déclare qu’il aura moins de soucis avec Poutine qu’avec May et l’OTAN. Encore un peu, il aurait atterri en plein match France-Croatie qui aura lieu dimanche 15. Ce rendez-vous, à Helsinki, en Finlande, entre les 2 plus grandes puissances militaires est une victoire personnelle de Trump.

Le sommet entre les 2 chefs d’État se tiendra donc le 16, au lendemain de la finale de la coupe du monde de foot qui constitue une victoire politique sans précédent pour Poutine, une vitrine mondiale pour la Russie. Trump aborde donc cette rencontre avec un calendrier favorable à son vis-à-vis. Ses “conseillers” ont tout tenté pour abattre Poutine et ils ont échoué sur toute la ligne. Tout laisse à penser que Trump a besoin de Poutine dans une stratégie de diminuer ses dépenses militaires colossales pendant qu’il mène par ailleurs une guerre commerciale tous azimuts visant à améliorer ses déficits commerciaux.

Le Chef de l’État le plus endetté du monde va donc rencontrer son homologue le moins endetté qui s’est même permis de rembourser les dettes de l’ancienne URSS, d’effacer 20 milliards de dettes des pays pauvres et de se constituer une réserve d’or supérieure à celle de la Chine. Nous ne tarderons pas à savoir pour quelles autres raisons Trump considère que Poutine n’est ni “son ami”, ni “son ennemi”, surtout lorsqu’il tance Merckel d’enrichir la Russie en achetant son gaz. Et si seulement, il avait joué la Russie pour atteindre ses objectifs à l’OTAN et sur le plan commercial ? Dans ce cas, on comprend qu’il puisse se passer de ses “conseillers stupides”.

Ary Yee Chong Tchi Kan

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