Un débat en créole sur le pétrole ?

17 août 2005

"Il grimpe, il grimpe, le pétrole". Cette lamentation du journal “Les Échos” se retrouve en bonne place dans les médias en France ces jours-ci. Selon ce quotidien, "une nouvelle politique passant par des mesures structurelles doit être engagée par les États. Il convient de préparer l’après-pétrole en diversifiant les sources d’approvisionnement en énergie. La France peut tirer parti de son agriculture pour développer les bio-carburants et subventionner le carburant vert".
"De record en record", confirme “La Tribune”, l’or noir met désormais le "cap sur les 70 dollars le baril". “L’Indépendant du Midi” souligne cependant que le gouvernement ne semble guère s’émouvoir de la montée des prix à la pompe. Et pour cause : "La part des taxes et droits prélevés représente près de 80% du prix du litre d’essence. La flambée du pétrole brut est une goutte d’eau à côté de ce pactole qui constitue la troisième source de revenu de l’État".
Autre bénéficiaire, comme le titre “Le Parisien”, "c’est tout bon pour Total". Le producteur "a réalisé durant le seul premier trimestre 2005 un résultat net de près de 3 milliards d’euros. Une hausse de 50% par rapport à la même période de l’année dernière. Même constat chez Exxon, Mobil et Chevron".
Et “l’Humanité” de préconiser "un débat planétaire sur le type d’énergie et de consommation" propre à répondre aux besoins de chaque pays.
En fonction des évolutions à venir, ce débat incontournable ne mérite-t-il pas aussi d’être réunionnisé ? En effet, comment notre île doit-elle affronter toutes les conséquences de la hausse inéluctable du prix du pétrole dans les prochaines années ? Cette grande question susciterait presque un débat en créole sur le pétrole...!

L. B.
(avec RFI)


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