Un pont qui s’écroule... et qui relie

22 mars 2007

Quand on voit ce qui est en train de se passer dans le monde politique réunionnais, on se dit que Gamède aura eu au moins un mérite : celui d’accélérer la prise de conscience de l’ampleur des problèmes que nous avons - et que nous aurons - à affronter. Et de la nécessité de se concerter et de se rassembler sur des solutions partagées si nous voulons résoudre ces problèmes au mieux et au plus vite.
Cette prise de conscience est illustrée par un paradoxe : celui du pont aval de la rivière Saint-Étienne. Voilà un pont qui s’écroule... et qui finit par relier des responsables de bords politiques différents sur un nouvel équipement à réaliser afin de faciliter les déplacements dans le Sud de l’île...!

Il semble que d’une manière générale, le cyclone Gamède ait agi comme un révélateur et comme un aiguillon chez les décideurs. Ils mesurent un peu mieux aujourd’hui à quel point nous sommes exposés à des catastrophes encore bien pires en raison du réchauffement climatique.
La plupart des élus réunionnais se rendent mieux compte que nos collectivités doivent aller encore beaucoup plus loin pour résoudre ensemble les problèmes de radiers, d’endiguements, de déplacements etc... Et que pour cela il faut globaliser nos moyens à l’échelle de l’île.

Il est vrai qu’il faut une certaine intelligence et un réel courage politique pour sortir des batailles de clans. Mais l’Histoire de La Réunion est marquée par de nombreux exemples prouvant la capacité des Réunionnais de transformer des épreuves et des souffrances en tremplin pour progresser.
Sur cette base, puisse la prise de conscience d’après Gamède encore grandir. Car les obstacles à franchir ne manquent pas.

L. B.


Signaler un contenu

Un message, un commentaire ?


Témoignages - 80e année


+ Lus