Un rapport important

15 février 2005

(Page 2)

Tout le monde a souligné l’ampleur du mouvement de solidarité internationale qui s’est exprimé envers les populations victimes du tsunami dans l’océan Indien le 26 décembre dernier. Mais beaucoup de personnes ont également mis l’accent sur les limites de cette générosité si elle ne s’accompagnait pas également d’une prise de conscience et d’une action politiques en adéquation avec les causes profondes d’une tragédie de cette ampleur. Le séisme et le tsunami qu’il a engendré ont mis en lumière les inégalités entre les riches et les pauvres au niveau de la planète, ainsi que la non prise en compte des phénomènes naturels extrêmes ou progressifs (changement climatiques) lors des choix d’aménagement du territoire, de type de “développement” etc.
“Le Monde diplomatique” de ce mois de février, publie un article de Frédéric Durand, maître de conférences à l’université de Toulouse. En conclusion Frédéric Durand écrit : "Peut-être cette catastrophe sera-t-elle l’occasion de réfléchir à toutes les autres souffrances, que les pays “riches” préfèrent souvent ne pas voir, et de lancer, comme certains le proposent, une taxe Tobin de la solidarité ?
Ce serait une mise en œuvre du principe de précaution, sinon de responsabilité, car nombre de scénarios des conséquences du réchauffement planétaire, avec l’augmentation probable des événements climatiques extrêmes, laissent envisager d’autres drames aux conséquences non moins graves".
En encadré de cet article, un schéma, particulièrement impressionnant, illustre le fait suivant : "Quand on compare les courbes des différents types de sinistres, on constate que celle des tremblements de terre (...) restent plutôt stables. En revanche, les catastrophes naturelles telles que les cyclones ou les inondations, qui peuvent être liés à l’effet de serre, sont en constante augmentation et l’on note même, à partir des années 1990, une franche accélération".
D’où l’importance du pré-rapport de l’ONERC présenté demain par Paul Vergès au président de la République et intitulé : “Un climat à la dérive : comment s’adapter ?”.

L. B.


Signaler un contenu

Un message, un commentaire ?


Témoignages - 80e année


+ Lus