Une ardente obligation

13 avril 2006

Depuis la tragédie du 24 mars dernier sur la route littorale, qu’est-ce qu’on n’a pas lu ou entendu comme contrevérités, assénées par des politiciens en mal d’audience ou par des journalistes dont la déontologie se résume à la recherche du sensationnalisme à tout prix !
Profitant de l’émotion et de la colère légitimement ressenties par la population, ces personnes ont multiplié basses attaques et mensonges grossiers dans le but de livrer à la vindicte populaire "le responsable et coupable" de ce drame. Réflexe primitif de la désignation d’un bouc émissaire, qui ne s’encombre pas de vérités, même les plus élémentaires.
Car, que reste-t-il de tous ces délires après la visite du ministre des Transports ? Le représentant de l’État a confirmé ce que la plupart des Réunionnais savaient déjà : cette route - propriété de l’État - a été décidée et réalisée par l’État là où il l’a voulu et comme il l’a voulu ; depuis 43 ans, c’est l’État qui procède à sa fermeture ou à sa réouverture. Il reconnaît qu’aucun gouvernement n’a jamais voulu réellement régler ce problème, malgré - ajoutera-t-on - les mises en garde répétées des responsables réunionnais. Il annonce, enfin, un calendrier pour la mise en œuvre d’une solution définitive à ce problème. Ajoutant que "cela n’a rien à voir avec le projet de tram-train", qui s’inscrit dans un autre cadre, celui d’une politique de développement durable.
C’est là une condamnation sans appel de tous ceux qui - à des fins bassement politiciennes - disent ou écrivent n’importe quoi. Occasion surtout, pour nous, de rappeler l’ardente obligation de respecter le Réunionnais dans son droit à une information digne de ce nom.

L. B.


Signaler un contenu

Un message, un commentaire ?


Témoignages - 80e année


+ Lus