Une autre vision de la politique

14 juin 2007

Candidat à la députation dans la 3ème circonscription, Didier Robert estime qu’« un député est un élu de proximité ». Pour quelqu’un qui aspire à une représentation nationale, cette affirmation, évidemment démagogique, révèle un manque d’ambition inquiétant pour La Réunion. Surtout quand on connaît l’ampleur des problèmes auxquels est confronté le pays.
Paul Vergès bien sûr ne partage pas une vision aussi étroite du rôle d’un élu. Et tout au long de sa vie militante, il a prouvé qu’il est capable d’assumer des responsabilités qui font progresser non seulement une commune mais encore tout un pays, voire bien au-delà.

Prenons un seul exemple : la démission de Paul Vergès et d’Élie Hoarau en tant que députés en 1987 pour protester contre le refus du gouvernement d’appliquer l’égalité entre les Réunionnais et les métropolitains. C’est bien cette décision historique qui a permis à La Réunion de gagner la bataille pour faire appliquer la loi d’égalité du 19 mars 1946, portée par Raymond Vergès et Léon de Lépervanche.
Didier Robert a profité, comme tous les jeunes de sa génération, de cette loi de 46 et de tous les combats menés en faveur de l’égalité. Pourquoi a-t-il donc une vision aussi restrictive de la députation ?

Face aux graves problèmes de La Réunion, Paul Vergès défendra quant à lui un projet global, finalisé et opérationnel : la plate-forme de l’Alliance. La mise en application de celle-ci profitera non seulement à tous les habitants du Sud de l’île mais aussi à l’ensemble des Réunionnais.
Le fait que cette plate-forme a déjà été signée par le président de la République et par Ségolène Royal et le meilleur gage qu’elle puisse se transformer en loi-programme pour La Réunion.

L. B.


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