Une autre voie

11 février 2008, par LB

À l’occasion de la visite de Martin Hirsch, de nombreux Réunionnais attirent l’attention du gouvernement sur l’angoisse généralisée qui gagne la population. Et ce ne sont plus seulement les communistes qui tirent cette sonnette d’alarme.
De plus en plus de personnes insistent sur le fait que l’État ne peut pas continuer une politique à la fois de mal-développement de La Réunion et de “casse sociale” vis-à-vis des Réunionnais les plus fragilisés par le chômage. L’urgence d’une autre voie est là, si l’on veut sortir de cette impasse et empêcher notre société d’exploser ou d’imploser.

On peut citer Patrick Corré, responsable du SGPEN-CGTR, qui dit au haut-commissaire aux Solidarités actives contre la pauvreté : « (...) l’ensemble de la population réunionnaise ne peut accepter que l’on jette comme des kleenex des centaines d’hommes et de femmes qui assument des missions indispensables (...) ».
Ce rejet des Réunionnais du droit à un emploi stable est dénoncé aussi par Patrice Louaisel, ex-fonctionnaire de l’ANT, un organisme d’aide à la mobilité-formation mis en quasi liquidation par l’État. « La désespérance locale, écrit-il, est essentiellement due à une précarité institutionnalisée, comme s’il devenait aujourd’hui impossible d’avoir une famille, des enfants et un emploi stable, hors de toute angoisse ».

Cela rejoint le S.O.S. lancé vendredi par Élie Hoarau au nom du PCR : comment l’État va-t-il insérer dans la société plus de 70.000 érémistes - sans parler de tous les autres chômeurs, exclus et précaires - alors qu’il refuse d’intégrer 700 TOS en contrat aidé ?
Tout ceci est vraiment inacceptable. Et il est vain de parler d’un “Grenelle de l’Insertion” si l’on ne choisit pas réellement une autre voie.

L. B.


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