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9 avril 2011, par
Une bien mauvaise humeur idéologique s’est instaurée au cours de ces trente dernières années : il est de bon ton aujourd’hui de « ne pas faire de politique », de « se méfier des idéologies », de distinguer le monde politique d’un hypothétique « monde réel », d’opposer « les gens » ou « la vie » aux actions des politiques, elles-mêmes tenues dans une suspicion immédiate qui rejaillit d’ailleurs sur leurs acteurs. Une humeur idéologique, disions-nous, qui s’immisce un peu partout : les artistes, les intellectuels trouvent mille et une manières de décliner leur « désespoir » et leur « désenchantement », face à un monde où, s’imaginent-ils, tout se vaut, où ni les idées ni les actions politiques ne peuvent plus rien, et où la possibilité de l’engagement se limite à de vagues postures individuelles. Même rengaine dans le monde médiatique, où l’on affirme la distinction entre la classe politique — qui, d’ailleurs, se souvient encore que ce terme vient de l’extrême droite ? — et la « population » ou, comme disent volontiers les chroniqueurs pour s’en réclamer, « les gens ». Aux yeux de ce petit monde, l’affirmation de positions tranchées, s’identifie à la « polémique », les mouvements sociaux à de la « grogne » (comme les chiens et les cochons) et la volonté d’action et de rupture à de « l’idéologie », laquelle constitue bien sûr le pêché suprême. D’un point de vue historique, il n’est guère difficile de déceler dans le dédain de ceux « qui ne font pas de politique » envers ceux qui en font la marque d’un discours poujadiste. L’internet, d’ailleurs, agit en révélateur : les commentaires des forums expriment clairement ce que ne peuvent pas se permettre de dire les journalistes dans le registre du « tous pourris », « sortez les sortants », etc. Il suffit, pour s’en convaincre, d’aller jeter un œil aux fils de discussion en ligne les plus fréquentés de la presse réunionnaise.
Pas difficile, non plus, de voir la duplicité de cette approche de la chose politique : car il n’est pas de posture plus idéologique que le refus des idéologies, pas d’entreprise plus politicienne que la dépolitisation. Car la morale silencieuse de l’anti-politique dit : ne faites rien, laissez le monde tel qu’il est, c’est-à-dire aux mains de ceux qui le détiennent... et le détiennent grâce à un appareil politique et idéologique, dont l’une des fonctions est de dire qu’il faut refuser les idéologies et ne pas faire de politique. Bref : l’anti-politique des artistes, intellectuels, « société civile » et tutti quanti, c’est du conservatisme. Dès lors, on ne peut reprocher aux médias d’instaurer cette bien mauvaise humeur idéologique : ils ne font qu’accomplir leur fonction politique, même si la plupart d’entre eux font de la politique comme M. Jourdain faisait de la prose, c’est-à-dire sans le savoir.
Il en va autrement des médias publics : même s’il ne faut pas trop se faire d’illusion quant à leur degré d’indépendance vis-à-vis du pouvoir d’État, on serait tout de même en droit d’attendre d’eux un minimum de distance par rapport au poujadisme édulcoré que nombre de leurs confrères font traîner dans les têtes de ceux qu’ils appellent les « gens ». Car après tout, l’existence des partis est garantie par la Constitution, qui fait d’eux des acteurs majeurs de la démocratie. Ajoutons qu’en démocratie, des médias publics sont censés s’adresser non pas à des « gens » mais au peuple et à des citoyens. Malheureusement, les moyens d’information qui devraient être à la disposition des citoyens sont affectés, eux aussi par l’espèce de bien-pensance à rebours, qui dévalue systématiquement tout ce qui est politique et s’affirme comme tel. Il suffit de constater le traitement réservé à “Témoignages”, média ouvertement engagé, dans les revues de presse de Réunion Première, pour s’en convaincre.
G.G.-L.
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