Une impasse

23 janvier 2007

Si l’on veut que soient respectés un certain nombre de principes dans la vie politique à La Réunion, est-il possible de ne pas dénoncer ce qui vient de se passer au SDIS (Service départemental d’incendie et de secours)...? Il nous semble que non, car c’est très grave et inacceptable.
En effet, selon “le JIR”, dans un courrier adressé le 12 janvier dernier à la présidente du Conseil général, le maire de Saint-Louis, président délégué du SDIS, explique pourquoi il a décidé de démissionner de ce poste et il ajoute : « Certains de mes collègues m’avaient confié la tâche politique de faire partir le Directeur » (de ce service public).

Comment un ou des élus peuvent-ils se permettre une telle immixtion du pouvoir politique dans la gestion d’un personnel administratif ? N’est-on pas dans le règne de l’arbitraire et de l’abus de pouvoir, qui a fait tellement tort à La Réunion pendant des dizaines d’années ?
Cette attitude du maire de Saint-Louis est d’autant plus grave - quelles que soient les erreurs éventuelles du colonel-directeur en question -, que sa gestion du SDIS a été marquée essentiellement par des dizaines d’embauches politiciennes. En particulier celle du directeur de cabinet du maire de Saint-André, nommé directeur politique du SDIS.

Comme si cela ne suffisait pas, voilà que le président démissionnaire prône dans son courrier de nouveaux critères pour les embauches et les promotions dans la fonction publique ; il « estime nécessaire un tandem zoreil-créole à la tête du SDIS ». Pour cet élu, dorénavant, c’est sur des bases ethniques que doivent fonctionner les services publics...
Mais où va-t-on avec de telles méthodes ? Décidément, “l’école Vira” mène bien dans une impasse.

L. B.


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