Une jeune communiste élue maire de Santiago de Chili, un nouvel espoir se lève pour le peuple chilien

20 mai 2021, par David Gauvin

À 30 ans, la communiste Iraci Hassler a été élue maire d’une commune de la capitale chilienne. Elle prône un nouveau modèle de développement local.

Le Parti ouvrier socialiste (POS) a été fondé à Iquique en 1912, par Luis Emilio Recabarren et une trentaine de mineurs. Il s’est transformé en adhérant à la IIIe Internationale (KomIntern) en Parti communiste du Chili (en espagnol : Partido Comunista de Chile) en 1922 (IIIe congrès du POS, Ier du PCCh). Hors-la-loi au Chili entre 1948 et 1958, ce n’est que plus tard, en 1970, qu’il accèdera au pouvoir lors de son union avec le Parti socialiste du Chili pour former l’Unité populaire chilienne. Il retombe dans l’illégalité en 1973 après le coup d’État du général Augusto Pinochet. Les membres du parti montent alors une organisation de lutte armée contre la dictature, mais est très affaibli en 1976, sa direction clandestine étant décapitée à deux reprises par la DINA lors de l’affaire Calle Conferencia I et II.

Le parti redevient légal avec le retour de la démocratie en 1990, mais est maintenu à l’écart de la Concertation des partis pour la démocratie jusqu’aux élections parlementaires de 2009, où, pour la première fois depuis 1973, il obtient des sièges à l’Assemblée, en réussissant à faire élire trois de ses quatre candidats aux législatives, dont le président du PCCh, Guillermo Teillier, son secrétaire général, Lautaro Carmona, et l’avocat spécialisé dans la défense des droits de l’homme, Hugo Gutiérrez. Lors des élections parlementaires de novembre 2013, six députés communistes sont élus dont Camila Vallejo. De 2013 à 2018, le Parti communiste a été membre de la coalition du centre-gauche Nouvelle Majorité, soutenant le gouvernement de Michelle Bachelet.

Aujourd’hui, en prônant un autre modèle de développement mettant l’humain au centre et en voulant garantir les droits sociaux essentiels, école gratuite, soin gratuit, nationalisation de l’eau et l’électricité, les communistes chiliens veulent tourner la page ultra libérale laissée par Augusto Pinochet. D’ailleurs, à la veille de l’élection présidentielle au Chili, prévue le 21 novembre 2021, selon une enquête sociologique menée par l’Institut Tu Influes, le maire de la commune de Recoleta de la capitale chilienne Santiago, le communiste Daniel Jadue, bénéficie d’un large soutien. DANIEL JADUE obtient 17,9% du soutien des électeurs, suivi du maire de Santiago Las Condes, de la prélature du Vatican Opus Dei, ancien ministre de l’Éducation et partisan de la dictature du général Pinochet Joaquin Lavigne de l’Union démocratique indépendante de droite avec 8,4% … La candidate du Parti humaniste de gauche, Pamela Giles, obtient 6,1% des voix. Les autres candidats se battent pour surmonter la barrière des cinq pour cent.

Dans ce nouveau monde qui pointe son nez, les communistes reprennent leur place. Solide sur leur base, et leur principe les communistes partout dans le monde sont en train de dépasser la crise liée à la chute de l’utopie soviétique. Dans le nouveau monde les communistes ont toute leur place, et surtout à la Réunion.

« Le printemps est inexorable. » Pablo Neruda

Nou artouv’
David GAUVIN

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