Une nouvelle démocratie

15 septembre 2007, par LB

Lorsqu’on voit dans la plupart des médias comment une partie de la classe politique et des commentateurs de l’île abordent la problématique du projet de loi gouvernemental pour l’Outre-mer, on constate leur étroitesse de vue à ce sujet. Ce qui domine, c’est soit la polémique sur des questions sans intérêt, soit des promesses démagogiques.
À ce propos on peut citer les tentatives de relancer le clivage stérile entre la "gauche" et la "droite". Clivage stérile et nullement opératoire en la circonstance.

La question essentielle qui doit être posée est : cette loi va-t-elle d’ici dix ans créer les conditions permettant à tous les Réunionnais d’avoir droit à un emploi stable et bien rémunéré ? Croit-on vraiment que des réductions de charges pour les entreprises dans le cadre d’une île transformée en zone franche globale pour trois ou quatre secteurs économiques vont répondre positivement à cette question ?
Il est clair qu’en l’état actuel, ce projet ne se fixe pas cette ambition. De même qu’il ne prend pas en compte les bouleversements sociaux que vont entraîner des événements majeurs comme l’application des accords de partenariat économique dans trois mois et demi, l’évolution du marché mondial du sucre ou la fin de l’actuel système de l’octroi de mer dans 7 ans.

Paul Vergès a attiré l’attention sur la nécessité de prendre des mesures spécifiques pour faire face à ces bouleversements. Bien sûr, cela ne peut se faire sans que nous inventions une nouvelle économie pour La Réunion afin de répondre aux besoins des Réunionnais.
Une telle invention est-elle possible sans une concertation générale entre Réunionnais ? Cela ne passe-t-il pas par l’invention d’une nouvelle démocratie réunionnaise ?

L. B.


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