Une priorité rappelée

17 décembre 2004

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Des enseignements importants sont d’ores et déjà à tirer des pluies qui viennent de submerger l’Est et le Nord du pays.
En une demi-journée, une quantité considérable d’eau a noyé Salazie, avec des pointes à 1 mètre 20 à Bois-de-Pomme. C’est le premier avertissement : personne à La Réunion n’est à l’abri de ce type de catastrophe et chacun doit tenir compte d’un constat des scientifiques qui dit qu’avec le changement climatique, les phénomènes extrêmes tels que les fortes précipitations vont se multiplier et s’intensifier.
Et cette mécanique est bien enclenchée (lire en page 16). L’Organisation météorologique internationale est formelle : à l’exception de 1996, les dix années écoulées sont les plus chaudes depuis que les relevés météorologiques existent, c’est à dire depuis 1861.
Ceci souligne tout d’abord l’irresponsabilité de ceux qui ont comme mot d’ordre “Après moi le déluge”, c’est-à-dire ceux qui refusent de ratifier le protocole de Kyoto sous prétexte qu’il risque de compromettre leur enrichissement à court terme.
Cela nous montre ensuite la vulnérabilité de notre île aux conséquences de ce changement climatique. Une nuit de précipitations a, notamment, ruiné des mois de travail pour des planteurs, a emporté une route qui venait d’être reconstruite et a inondé plusieurs maisons.
Cette vulnérabilité a de quoi nous faire réfléchir : elle nous montre en tout cas qu’une des priorités des responsables politiques est de lutter pour que notre pays puisse avoir les moyens de rattraper son retard au niveau de l’aménagement et ceux d’atténuer l’impact du réchauffement climatique.

Manuel Marchal


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