Une voie inexplorée

29 mai 2006

Des derniers chiffres officiels annoncés vendredi sur l’évolution de l’épidémie de chikungunya dans notre île, le plus important est le fait qu’il y a encore 1.200 nouveaux malades par semaine.
Il faut se souvenir que l’an passé en mai, le nombre de malades supplémentaires était d’environ 300 par semaine. Et l’on sait que cela a suffi pour que l’on atteigne jusqu’à 47.000 personnes contaminées par semaine en été.

Ce chiffre est donc très inquiétant, même s’il y a un diminution continuelle du nombre des nouvelles contaminations hebdomadaires. Et le préfet lui-même l’a reconnu en déclarant : "il est plus que nécessaire de re-mobiliser le plan général de lutte contre les moustiques".
Le problème, c’est que ce plan ne paraît pas adapté à l’ampleur du fléau et du risque de nouvelle flambée durant l’été.

En effet, pour l’instant, une voie reste inexplorée par la Préfecture pour éliminer le maximum de moustiques transmettant le virus du chikungunya aux humains. Il s’agit de la fabrication à La Réunion du Bti - le pesticide biologique pour tuer les larves de l’aèdes - et de sa distribution massive à tous les Réunionnais pour le répandre partout dans le pays à proximité des habitations, tandis que les professionnels du service de prophylaxie répandraient ce même produit dans les endroits plus difficiles d’accès comme les ravines etc.
Cette mobilisation de masse de la population dans une action citoyenne est d’autant plus essentielle que l’on sait aujourd’hui que les œufs du moustique peuvent être porteurs du virus et que la lutte anti-larvaire est plus que jamais la priorité.

L. B.


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