Va comprendre !

22 janvier 2007

Samedi matin, au cours de l’émission “Alon kozé” sur Kanal Océan Indien, Jean-Max Hoarau a conseillé à tous les Réunionnais ayant acheté “le Quotidien” de conserver précieusement ce numéro. Car dans les décennies à venir, ceux qui étudieront la réalité réunionnaise verront à quel point ce jour-là, sur un événement historique, certains journalistes se sont “plantés”.
Il est vrai que, pour ceux-là, la priorité n’est pas de présenter une analyse objective des événements et leur perspective historique. Ils préfèrent mettre en exergue ce qui peut diviser les Réunionnais plutôt que de les aider à discerner ce qui est porteur d’avenir et ce qui ne relève que de la plus frivole polémique. Ceci explique cela.

Ceux-là de nos confrères, au lieu de souligner le montant, le contenu et l’importance pour La Réunion toute entière du protocole d’accord signé la veille par le Premier ministre et le Président de la Région Réunion pour financer le tram-train et la nouvelle route littorale, ont pris le parti d’une diversion “grodwa”. L’important selon eux réside dans la question plus que marginale d’un péage de 1 euro qui pourrait être une contribution individuelle au financement de la route. Sans même tenir compte du “péage” - autrement plus coûteux - que paient et continueront de payer chaque jour jusqu’en 2016, les usagers de l’actuelle route littorale coincés dans les embouteillages. Brûlant du carburant pour faire du sur-place, perdant des heures de leur énergie et de leur force de travail et parfois hélas perdant leur vie elle-même.
Par leur choix éditorial, ces confrères se sont alignés sur les réactionnaires, quelle que soit l’étiquette dont ils s’affublent. Il suffit de lire ce qu’ils avancent comme “arguments” pour dresser le triste constat de leur indigence.

Le journal du Chaudron, du fait de certains de ses journalistes, renouerait-il avec l’époque où il avait acquis pour surtitre “Le Virapoulléen” tant il s’ingéniait alors - sous l’égide de son mentor de l’Est - à rabaisser le niveau du débat politique. Et le paradoxe est que cet homme politique à bout de souffle reçoit aujourd’hui le renfort du représentant officiel à La Réunion de Mme Royal.
Comprenne qui pourra !

L. B.


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