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L’association Wind Ship, qui réunit des entreprises spécialisées en propulsion vélique, signe un livre blanc sur la filière : innovations, objectifs, leviers de développement. Les navires à voile moderne deviendront-ils l’avenir du transport maritime ?
Le transport maritime, par lequel s’organise la majorité du commerce mondial, est un grand émetteur de gaz à effet de serre et de pollution en tout genre. Le transport maritime est l’un des modes de transport les plus importants au monde. En effet, que ce soit pour des raisons commerciales (90 % des échanges mondiaux de marchandises se font par voie maritime) ou pour le tourisme, le transport maritime est un secteur en pleine croissance. Aujourd’hui indispensable, le transport maritime a pourtant un impact environnemental extrêmement néfaste que ce soit pour les mers, les océans, l’air ou encore la faune. Si le transport maritime est un phénomène mondial, ses conséquences en matière d’écologie le sont également. Lorsque l’on parle de l’impact environnemental du transport maritime, on pense évidemment en premier lieu à la pollution des mers et des océans mondiaux. Cette pollution se présente sous différentes formes et impacte non seulement la qualité de l’eau, mais aussi les êtres vivants.
Après des siècles de navigation à voile, le fret maritime s’est appuyé sur la vapeur puis, aujourd’hui, sur le fioul lourd pour échanger des marchandises d’une rive à l’autre des océans. Ce modèle n’est cependant plus compatible avec la décarbonation de la planète. Le transport maritime est responsable de 3 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre, soit un milliard de tonnes de dioxyde de carbone (CO2). Par conséquent, l’Organisation maritime internationale (OMI) a l’intention de diminuer de moitié ses émissions d’ici à 2050. L’été dernier, la Commission européenne a ainsi proposé d’inclure le transport maritime au sein du système d’échange de quotas d’émissions de gaz à effet de serre (SEQE ou ETS) dès 2023. Pour parvenir à l’objectif fixé par l’OMI et respecter la nouvelle réglementation européenne, la flotte mondiale, composée d’environ 100 000 navires, peut de nouveau compter sur le vent : une « ressource illimitée, gratuite et disponible immédiatement », rappelle Florent Violain, président de l’association Wind Ship. Créé en 2019, ce groupement réunissant une vingtaine d’équipementiers et d’armateurs convaincus par la propulsion vélique vient de publier un livre blanc sur le sujet, en guise de « point de référence pour mieux soutenir cette filière ».
Selon les données réunies par l’association, la propulsion vélique peut réduire de 5 à 20 % les émissions de gaz à effet de serre de navires déjà en circulation, par réaménagement, et de 30 % celles des nouveaux navires en construction. « Les voiles peuvent fonctionner seules ou en complémentarité avec une motorisation classique, ce qui leur permet de s’adapter aux contraintes économiques actuelles du transport maritime, en termes de vitesse notamment », souligne Wind Ship dans son livre blanc. Qui plus est, ce type de propulsion s’accompagne de certains cobénéfices, comme l’absence de pollution sonore, généralement provoquée par les moteurs. Plutôt que d’attendre de pouvoir recourir à l’hydrogène ou aux biocarburants, en quantité encore insuffisante, des acteurs publics comme privés s’emparent déjà du renouveau de la propulsion vélique. Une étude prospective, menée pour le ministère des Transports du Royaume-Uni, estime faisable d’équiper jusqu’à 45 % de la flotte mondiale avant 2050. L’Association française des utilisateurs du transport de fret envisage même d’utiliser en priorité la propulsion vélique dès 2025. « Nous avons une vraie opportunité de réindustrialiser », affirme Stéphanie Lesage, consultante pour la filiale maritime d’Airbus, Airseas, qui compte sur 1 000 voiliers modernes en 2030. L’Ademe, par le biais du programme d’investissement d’avenir (PIA4), soutient déjà une dizaine de projets à hauteur de 14 millions d’euros.
Parmi les quinze premiers navires de charges à voile nouvelle génération voguant déjà sur les flots, le premier, E-Ship 1, est propulsé en partie par quatre rotors Flettner, d’immenses cylindres verticaux à la rotation portée par le vent. Le projet « Wing Sail Mobility » (ou Wisamo), engagé par Michelin auprès de l’équipementier marin Neoline, pourra équiper des chargeurs de pneumatiques neufs ou existants en voiles à horizon 2023. Pour transporter le lanceur de la fusée Ariane 6 jusqu’en Guyane, la société Zéphyr & Borée a opté pour son navire Canopée, un cargo à propulsion mixte : quatre ailes articulées et un moteur Diesel, nécessaire aux manœuvres, pour une vitesse de 17 nœuds. « Le vent est une énergie intermittente dans certaines zones de navigation et nécessite une capacité pilotable disponible pour faire face à certaines situations », précise le concepteur du navire, Nils Joyeux. En somme, malgré sa jeunesse et ses limites, la propulsion vélique moderne constitue une solution écologique indéniable. Seulement, selon Wind Ship, la filière ne pourra s’engager toutes voiles dehors dans cette transition sans un peu d’aide. L’association conclut ainsi son livre blanc sur plusieurs leviers possibles. En premier lieu, elle appelle l’État à lui garantir davantage d’aides au financement : par exemple, par le biais d’un dispositif de subvention sur le modèle allemand. Celui-ci prend en charge jusqu’à 55 % du coût d’investissement et d’installation d’un système de propulsion par le vent. Pour valoriser la réduction des émissions de gaz à effet de serre, l’association suggère également l’utilisation des certificats d’économies d’énergie pour faciliter des projets de navires à voile. Enfin, concernant la réglementation, elle propose d’introduire diverses facilitations, comme des appels d’offres publics consacrés aux navires à propulsion vélique, des conditions de pavillon (d’immatriculation du navire) incitatives pour ces derniers et davantage de lignes navigables décarbonées au départ des ports français, « afin que les premières lignes commerciales aient un effet d’entraînement ».
Décarboner notre économie et nos modes de vie ne passe pas seulement par de la décroissance mais par une alter croissance. On ne pourra pas sauver la planète, en stigmatisant systématiquement les pauvres, mais en créant les conditions pour que la science et le progrès permettent de répondre à un double objectif : mieux vivre en protégeant notre planète.
« Faites que le rêve dévore votre vie afin que la vie ne dévore pas votre rêve. » Antoine de Saint Exupéry
Nou artrouv’
David Gauvin
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Messages
2 février 2022, 10:21, par Maillot Joseph Luçay
Retourner à la marine à voile pour pour réduire la quantité de gaz à effet de serre émis par les bateaux fonctionnant au charbon ou au pétrole est certainement une bonne solution pour ralentir le réchauffement climatique .
Mais pourquoi pas aussi revenir à l’époque des dirigeables pour certains transports aériens. Les techniques modernes permettent de construire des grands dirigeables pouvant circuler à une vitesse suffisante pour transporter rapidement des marchandises ou des personnes et concurrencer les l’aviation traditionnelle même si celle ci devient moins gourmande en carburant .
J’ai proposé cette solution dans la presse locale il y a une vingtaine d’années. elle commence à être mise en pratique , mais très lentement , trop lentement. Peut être qu’elle avancerait plus vite su elle bénéficiait du soutien des pouvoirs publics.
c’est bien de fiancer les véhicules électriques et les pistes cyclables mais vu l’importance de la part du trafic aérien et maritime dans le réchauffement climatique les pouvoirs publics, qu’ils soient nationaux ou internationaux, devraient s’investir un peu plus dans ces solutions qui permettraient de rendre le trafic maritime et le trafic aérien moins polluant pour la planète entière .
2 février 2022, 14:35, par Maillot Joseph Luçay
A propos de l’utilisation du vent ou de l’air pour les transports aériens pour lutter contre le réchauffement climatique , je rappelle que j’ai signalé la possibilité d’utiliser de nouveau des dirigeables dans un petit courrier des lecteurs il y a une vingtaine d’années puis dans une plus longue intervention le 28 /8/ 2015.
Actuellement il y a des grosses entreprises qui sont en train de mettre au point de nouveaux dirigeables capables de supporter la concurrence des avions . Mais devant l’évolution du phénomène de réchauffement climatique provoqué par les émissions de gaz à effet de serre provenant en grande partie des avions et des bateaux, je pense que l’on devrait s’investir beaucoup plus dans le retour des dirigeables pour le transports des marchandises et des personnes sur des longs trajets.
4 février 2022, 07:31, par Maillot Joseph Luçay
A propos de l’utilisation de ballons atmosphériques pour lutter contre le réchauffement climatique , je rappelle l’idée que j’ai émise dans votre journal il y a quelques jours d’installer des ballons atmosphériques à une altitude de 600 à 700 m au dessus d’un cours d’eau ou en bord de mer et de les relier à un réservoir qui serait rempli en permanence grâce à des pompes de refoulement qui pourraient monter de l’eau à cette altitude sans consommer beaucoup f’électricité . Lorsque le réservoir serait rempli, l’eau refoulée serait renvoyée vers le sol grâce à une conduite forcée pour faire tourner une turbine hydroélectrique.
Le principe de fonctionnement serait, de créer un circuit fermé et si l’électricité produite par la turbine est beaucoup lus importante que la consommation des pompes de refoulement , on pourrait produire de l’énergie proprement presque n’importe ou dans le monde sans polluer la planète.
Il existe actuellement des pompes qui peuvent refouler de l’eau jusqu’à 600 ou 700 m d’altitude sans consommer beaucoup d’électricité si on remonte l’eau en plusieurs paliers alors qu’une hauteur de chute de 700 m peut produire une grande quantité d’énergie électrique avec un petit débit .
Pourquoi ne pas expérimenter cette idée pour produire de l’électricité proprement à un coût très faible ?