Vers un apartheid sanitaire ?

13 juillet 2006

Un problème grave se pose à La Réunion. Depuis plusieurs mois, de nombreuses voix demandent à l’État - dont c’est la compétence - de faire en sorte que le Bti soit produit à La Réunion par les agriculteurs et les industriels. Et qu’en attendant, ce "produit miracle" - selon les scientifiques - pour tuer les larves des moustiques transmetteurs du virus du chikungunya soit mis massivement à la disposition de la population.
Malgré cette insistance, cette demande n’a toujours pas eu de réponse de la part des autorités concernées.

Si cette passivité persiste, les conséquences sanitaires, économiques et sociales seront énormes. Car avec le nombre de malades déjà contaminés actuellement par le virus, La Réunion risque de connaître de nouveaux pics d’épidémie en été.
Les Réunionnais en sont parfaitement conscients. En effet, sur le terrain, on constate que ceux qui en ont les moyens achètent du Bti, commercialisé sous le nom de Vectobac, et le répandent dans leur cour. Résultat : dans ces quartiers, il n’y a plus un seul moustique. Par contre, là où les gens n’ont pas de moyens, il y a toujours des moustiques.

D’où la question : veut-on arriver dans les faits à un véritable apartheid sanitaire à La Réunion ?
Si ce n’est pas le cas, que l’on mette d’urgence du Bti à la disposition des Réunionnais dans tous les quartiers, en le distribuant gratuitement aux personnes relevant de la CMU. Sinon, on court à la catastrophe.

L. B.


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