Vigilance

18 mars 2005

À nouveau, le dossier de l’emploi occupe la “une” de l’actualité, démontrant une fois de plus que la priorité reconnue unanimement dans notre île est le respect du droit au travail.
Lundi, une délégation de travailleurs menacés par le chômage rencontre les élus de la Région. Une proposition ressort du dialogue : la création d’un Comité de vigilance sur l’emploi.
Avant-hier, l’Alliance apporte son soutien à ce projet et rappelle que le comité est ouvert à tous : élus de toutes tendances politiques, représentants de collectivités, acteurs du monde syndical et associatif. C’est un nouvel appel vers les forces vives, pour que chacun prenne bien conscience que les ravages des licenciements sont démultipliés dans une île qui a le plus fort taux de chômage de l’Union européenne.
Or, chacun a pu également remarquer que les personnes qui ont manifesté à la Région sont majoritairement issues de la filière canne-sucre. Sans la canne à sucre, comment pourrait vivre une structure telle que la SANE ?
Cela montre l’ampleur de la menace qui pèse dès maintenant sur tous les acteurs de la filière, c’est-à-dire au-delà des planteurs, les chauffeurs, les coopératives, les techniciens... C’est non seulement tout un savoir-faire qui risque de nous échapper, mais ce sont des drames humains en perspective, avec des milliers de licenciements.
Cela explique pourquoi la vigilance s’impose, à travers un rassemblement capable de faire entendre la voix des Réunionnais. Nul doute que le salut de la filière se trouve davantage dans l’union la plus large et la plus riche possible, dans cette mobilisation réunionnaise, plutôt que dans l’approbation d’un projet de traité constitutionnel auquel nous n’avons pas été associés et qui a pour conséquence de faciliter la disparition de richesses telles que notre filière canne.

Manuel Marchal


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