Vini, pa vini ? Bienvenue M. le Président

4 août 2014, par J.B.

Apparemment, le Président de la République serait présent en terre réunionnaise dans une quinzaine de jours. Une fois de plus, utilisons le conditionnel. Car, de certitude en rumeur, c’est le dispositif d’accueil qui coûte très cher. Ainsi, Lebreton, qui devait le recevoir aux petites heures, a été obligé de tout démonter et remballer. Deux cents militaires avaient fait le déplacement. Une équipe était venue spécialement apprendre au personnel de Saint-Benoît comment servir une table présidentielle,...Et, puis, à la COI, tout a été aussi déplacé. Bref, croisons les doigts pour que cette fois-ci ça soit la bonne.

En effet, le Président est très attendu. Les médias ont annoncé qu’il vient avec des solutions aux questions posées par les Réunionnais et que les décisions sont déjà prises. Nous avons avancé ici-même que si les décisions étaient déjà prises pourquoi ne pas faire les annonces nécessaires, depuis Paris, mais en vain. A la Préfecture, il a été dit que c’est le Président qui « annoncera ». Le déplacement servirait donc de support médiatique pour communiquer. Parce qu’aujourd’hui, « communiquer » est plus important que régler les problèmes. La semaine dernière, un sénateur a même déclaré qu’il choisira « le bon moment » pour discuter de la sur-rémunération alors qu’il ne se rendait pas compte qu’il répondait à la divulgation du rapport faite par le PCR. Désormais tout le monde est au courant et s’interroge sur ce genre de cachoterie, en guise de « com ».

Bref, le Président annoncera « les décisions ». L’avenir de la filière canne après la fin des quotas et le prix garanti, en 2017 ; la sur-rémunération après le rapport du Sénat ; l’Octroi de Mer après le sursis de 6 mois accordé depuis le 1 juillet 2014 ; les Accords de Partenariats Economiques en cours ; l’emploi aux Réunionnais avant la rentrée, etc. Gageons qu’il expliquera également aux Réunionnais ce qu’il va dire au Sommet de la COI, sachant que statutairement, c’est au nom de La Réunion que la délégation française agit. De dérive en dérive, nous confondons coopération décentralisée, coopération bilatérale, avec l’esprit fondateur de la COI adopté à l’origine par 3 pays : Madagascar, Maurice et les Seychelles. Ce n’est qu’au 2e sommet que 2 autres voisins géographiques ont été admis : les Comores et La Réunion. Pour éviter l’isolement de La Réunion, un compromis avait été accepté par nos voisins fondateurs pour inscrire officiellement « France (La Réunion) ». La présence de Mme Ledoux est un déni de réalité. Comme pour Gaza, il est temps d’arrêter le ridicule.
La foule présente, hier, à l’esplanade des Droits de l’Homme, à Champs Fleury, a vu juste : le Président devra aussi répondre à l’Appel de LA REUNION UNIE POUR GAZA.

Bienvenue, monsieur le Président de la République.

J.B.

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  • POURQUOI PAS PARMIS LES DOLEANCES, REPLACER LES RAPPORTS DU CITOYEN AVEC SON ADMINISTRATION DE TELLE SORTE À RENFORCER LA COHESION SOCIALE AFIN QUE CHAQUE CITOYEN AIT L’IMPRESSION, LA SATISFACTION D’ETRE ENTENDU , D’AVOIR ETE ECOUTER, BIEN ENTENDU DANS LE RESPECT MUTUEL, LES MOYENS DISPONIBLES ; SANS GENERALISER.
    LE POUVOIR N’EST PLUS UNIQUEMENT POLITIQUE SINON POURQUOI LA TRADUCTION DES MESURES LAISSENT A INTERPRETATION QUEQUEFOIS.

    DANS NOTRE PEI, CE N’EST QU’AU D’UN EFFORT COLLECTIF, DANS LE RESPECT DES COMPETENCES DE CHACUN, QUE NOUS ARRIVERONS AUSSI CONSTRUIRE, CONSOLIDER LA SOLIDARITÉ ENVERS NOS FRERES CONFRONTÉS AUX DIFFICULTÉS MALGRÉ LEURS COMBATTIVITÉ QUOITIDIENNE.


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