Violence routière

20 août 2005

Déjà 46 personnes ont été tuées sur nos routes depuis le début de l’année, en 33 semaines. Cela fait plus d’une personne en moyenne par semaine décédée dans un accident de la circulation. Un signe indéniable de la violence routière dans notre île, qui plonge de nombreuses familles dans le deuil et la souffrance.
Les causes de cette violence sont multiples. Elles vont de l’inadaptation de notre réseau routier au nombre et à la vitesse des véhicules en circulation au manque de moyens humains pour faire respecter le code de la route, en passant par le manque d’éducation à la prudence et au respect des autres usagers. Ces carences proviennent notamment d’un manque d’anticipation des décideurs sur l’évolution démographique et de choix erronés des responsables de la politique des déplacements et de l’aménagement du territoire.
La violence routière est à l’image de la violence sociale. Elle est le reflet de la compétitivité à outrance et de l’individualisme à tout crin qui rongent notre société, provoquant exclusions, déprimes et frustrations en série. L’imprudence d’usagers de la route est aussi le signe d’une certaine irresponsabilité aux conséquences catastrophiques.
Cette imprudence a parfois un contenu criminel. Prendre la route en oubliant que celle-ci est un équipement public et qu’elle appartient à tous dénote une absence de l’esprit collectif et du sens de la solidarité. Toute une éducation doit donc être menée pour développer une culture différente, libérée du culte de la vitesse à tout prix.
C’est pourquoi il est aussi important de soutenir la mise en œuvre d’une nouvelle politique en faveur des moyens de déplacements collectifs et doux. Une politique soutenue par la Région Réunion avec le tram-train, le vélo en site propre et la complémentarité des transports collectifs.

L. B.


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