Vive l’économie de marché ?

18 septembre 2008, par LB

Le 3 juin 2008, un Sommet mondial fut organisé à Rome pour faire face à la crise alimentaire qui avait été à l’origine des manifestations populaires dans 37 pays. La FAO avait inscrit cette rencontre dans le droit file des Sommets sur l’alimentation et l’éradication de la pauvreté tenus en 1996 et en 2002. Elle a appelé les pays riches à faire un effort.
En conclusion de plusieurs jours « d’intenses débats », elle avait réussi à récolter « 6,5 milliards de promesses de dons » (sic !) pour tenter de sauver près de 1 milliard d’affamés.

100 jours après, le cataclysme financier des Etats-Unis révèle que depuis la crise du “sur-crédit” survenu dans ce modèle de l’économie de marché, les banques centrales des pays riches ont injecté plus de 1.000 milliards de dollars de liquidités dans le circuit financier mondial pour faire face à la crise, mais en réalité pour satisfaire les appétits des spéculateurs qui ont eux-mêmes provoqué le phénomène.

Ainsi, pour sortir 1 milliard d’êtres humains de la famine et la pauvreté : 6,5 milliards de dons, mais pour financer la gourmandise des prédateurs de l’humanité : 1.000 milliards.

Voilà le modèle de société dont on nous vante tant les mérites, et que s’apprêtent à encenser les dirigeants du Parti Socialiste français lors de leur prochain Congrès, s’alignant définitivement derrière les directeurs du Fonds Monétaire International, Dominique Straus-Khan, et de l’Organisation Mondiale du Commerce, Pascal Lamy, deux brillants socialistes animateurs de l’économie de marché.

Après avoir provoqué l’envolée artificielle du prix du pétrole, des matières premières et de l’alimentation.

L.B


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