Le président veut de nouveau imposer

Emmanuel Macron évoque une nouvelle taxe sur « la consommation » pour financer le modèle social

16 mai

« Le financement du modèle social repose trop sur le travail », a estimé le président le 13 lors d’une interview diffusée sur TF1. Il souhaite que le gouvernement ouvre « ce chantier avec l’ensemble des forces syndicales et patronales ».

Un nouveau sujet explosif qui va être mis sur la table dans les prochains mois. Le mardi 13 mai, le chef de l’Etat a déclaré sur TF1 que le financement du modèle social français « repose trop sur le travail », pesant ainsi lourdement sur le portefeuille des actifs, mis à contribution. Il souhaite donc que le gouvernement organise « une conférence sociale », pour retravailler ce dossier.

Il veut ainsi décharger les actifs. Emmanuel Macron a proposé d’aller chercher des sources de financement autres que le travail uniquement, évoquant la « consommation » parmi les pistes de substitution.

« Je demande au gouvernement d’ouvrir ce chantier avec l’ensemble des forces syndicales et patronales » a-t-il conclu. « Quand on regarde nos voisins, certains taxent davantage la consommation » a-t-il ensuite appuyé.

Emmanuel Macron a aussi appelé sur TF1 à ouvrir une « négociation sociale » sur « la qualité du travail et l’évolution des formes de travail » alors que « de plus en plus de jeunes (...) ne veulent pas être salariés » et « de plus en plus de seniors » veulent « travailler différemment ».

Pour Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT, à laquelle il était confronté lors de cet entretien, cela a « déjà été fait l’année dernière », mais « a débouché sur des mesurettes ».

Vers la suppression de la CSG

Le président a également été interpellé sur le coût du travail. « Pour que le travail paye », Michel Picon, président de l’Union des entreprises de proximité (U2P), a avancé une solution radicale : supprimer la CSG (contribution sociale généralisée, l’un des principaux impôts des particuliers en France) et la CRDS (contribution pour le remboursement de la dette sociale).

« La piste que suit monsieur Picon qui est de dire ’on doit alléger ce qui pèse sur le travail’ est bonne », a répondu Emmanuel Macron. « Mais je pense que c’est vers les cotisations qu’il faut aller chercher plutôt que vers les contributions ».

Une baisse des cotisations est largement demandée par le patronat qui prêche depuis plusieurs mois pour la mise en place d’une TVA sociale.

« Le problème le plus important de la France, c’est qu’elle ne produit pas assez », a assuré le président, renouant avec le discours de ses ministres sur le taux d’emploi en France. « On joue une compétition de football. Quand les Allemands sont à 11 sur le terrain, nous, on est à 9. Quand les États-Unis sont à 11, nous sommes à 8 », a-t-il imagé.


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