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par le Dr Raymond Vergès

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Le Département n’a plus de marges de manoeuvres financières

Les orientations budgétaires 2024 adoptées

jeudi 16 novembre 2023


Les débats à l’assemblée plénière du 15 novembre ont mit en évidence les capacités financières de plus en plus restreintes du Département de La Réunion. "On n’a plus de marge de manœuvres financières, on a besoin d’adaptation et d’une révision des critères financiers" par l’État, a assuré le président de la collectivité, Cyrille Melchior.


Les chiffres parlent d’eux-mêmes, selon les élus. Au 31 décembre 2022, La Réunion comptait à 96 367 allocataires du RSA, tandis que 153 580 réunionnais sont sans emploi, selon l’INSEE au troisième trimestre 2023 et 36% des 863 100 réunionnais vivent sous le seuil de pauvreté.

Un contexte social difficile, qui oblige au renforcement des politiques engagées en faveur des publics les plus fragiles, auquel s’ajoute un vieillissement de la population qui pèse sur les finances publiques, ainsi qu’un nombre croissant de personnes porteuses d’un handicap.

"On est confronté à une situation hors norme. La précarité de la population montre l’extrême gravité de la situation et nécessite que tous les moyens soient mis à disposition pour apporter des solutions, le mieux que l’on peut" à tous les réunionnais dans le besoin, a indiqué le conseiller communiste, Jean-Yves Langenier.

Ce dernier a dit ne pas douter du volontarisme du Département, mais "il faut que les moyens soient utilisés de façon à répondre aux difficultés de notre population. Il faut sortir de la bulle et voire ce qu’il se passe ailleurs".

Le conseiller département a expliqué s’être rendu aux Assises nationales des Départements de France au cours desquelles plusieurs thèmes ont été évoqués, montrant une opinion partagée par les élus "quelque soit l’appartenance politique". En effet, "les assises ont montré une unanimité mais aussi une colère vis-à-vis des sujets évoqués", parmi lesquels la nécessaire de "reconstruction" la décentralisation.

Jean-Yves Langenier a souligné lors de son intervention à l’assemblée plénière qu’il est important de prendre connaissance de cette résolution (Texte intégral), adoptée aux Assises, "basée sur une approche partagée de la situation des départements" de France. Auparavant, "la décentralisation c’était pouvoir donner aux collectivités la libre administration et de disposer d’une autonomie financière", a indiqué ce dernier.

Cependant, aujourd’hui "sur le plan de autotomie financière, nous n’avons plus rien". En effet, la suppression de certaines taxes (professionnel et habitat) impacte durement les finances des collectivités. "Sur le plan de la fiscalité, la taxe foncière n’apporte pas les ressources essentielles" au bon fonctionnement du conseil département.

Selon le conseiller communiste, "l’autonomie financière doit être restaurée. Il faut redonner aux collectivités la capacité financière", dont elles ont besoin. D’ailleurs, les normes imposées par l’Etat "sont de plus en plus difficiles à mettre en œuvre. Il faudrait une pause concernant ces normes et règles", afin que "ce qui a été adopté doit être pensé à notre niveau". Ce dernier appelle à "un moment de réflexion" pour que les politiques engagées soient adaptés à la situation de La Réunion.


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