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par le Dr Raymond Vergès

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Les députés LFI veulent que la France accueille des migrants

Crise à Lampedusa : Appel à la solidarité dans l’UE

jeudi 21 septembre 2023


La France Insoumise dénonce les « propos honteux » de Gérald Darmanin qui a déclaré que la France « n’accueillera pas » de migrants en provenance de Lampedusa. Un signe de la droitisation du gouvernement et de la reprise des thèses de l’extrême droite par le ministre de l’intérieur, qui brigue les présidentielle de 2027.


Les députés de La France insoumise ont appelé le 20 septembre la France à accueillir « sa part » des environ 8500 migrants arrivés en bateau la semaine dernière sur l’île italienne de Lampedusa, au lendemain de la position de « fermeté » affichée par Gérald Darmanin.

« La France doit prendre sa part comme les autres pays européens », a indiqué le député Thomas Portes, lors d’une conférence de presse du groupe LFI à l’Assemblée nationale. Le député de Seine-Saint-Denis a également ciblé les propos « absolument honteux » du ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, qui a déclaré que la France « n’accueillera pas » de migrants qui viennent de Lampedusa.

Selon la députée de l’Isère Elisa Martin, cela reviendrait pour la France à accueillir 250 personnes. « La France a accueilli 100.000 Ukrainiens et ça n’a posé aucun problème », a-t-elle ajouté.

Les députés LFI ont présenté à la presse un rapport intitulé « Urgence à l’accueil, une autre politique migratoire est possible », en réponse notamment au projet de loi sur l’immigration préparé par le gouvernement.

Parmi les mesures qu’ils préconisent : la création d’un statut de détresse environnementale, l’interdiction de la rétention pour tous les mineurs, la suppression de la double peine ou encore la régularisation de tous les travailleurs sans-papiers.

Concernant la régularisation de tous les travailleurs sans-papiers, les députés LFI, à l’inverse de plusieurs autres élus de gauche, ne soutiennent pas une régularisation seulement dans les métiers « en tension » pour les travailleurs sans-papiers. Ce point est prévu dans le volet social du projet de loi sur l’immigration, dont l’examen doit reprendre début novembre au Sénat, mais reste en discussion, notamment à gauche.

« L’application de cette mesure rajouterait beaucoup de chaos et de désordre à une situation déjà problématique », a estimé la députée de Paris, Danièle Obono. « Cette liste des métiers en tension, on ne sait pas en définitive ce qu’elle va contenir comme métiers ou comment elle va être appliquée, nationalement ou en fonction des territoires », a-t-elle ajouté, assurant que « l’ensemble des associations et organisations » rencontrées par les élus LFI « étaient opposées à ce texte ».

De son côté, le secrétaire général du PCF, Fabien Roussel pointe "un problème d’accueil". "Nous demandons à ces pays (Libye et Turquie) de contenir l’immigration chez eux. Résultat, des filières mafieuses font passer ces familles malgré tout via la Méditerranée pour aller en Grande-Bretagne".

Ce dernier a expliqué au micro de TF1 que la solution serait de mettre en place des filières sécurisées pour faire en sorte que ceux qui fuient les catastrophes naturelles ou les guerres puissent être accueillis dignement dans tous les pays de l’UE.

Concernant la mesure décidée par Gérald Darmanin de renforcer la présence policière à la frontière avec l’Italie, il a répondu qu’il faudrait surtout collaborer. Selon lui, ce n’est pas à la France d’accueillir tout le monde, c’est à chaque pays de l’UE. "Je partage les appels du pape à la fraternité humaine", ajoute-t-il.


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